AlgarottiFrancesco-DialoghiSopraL'OtticaNeutoniana

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FRANCESCO ALGAROTTI

DIALOGHI SOPRA L'OTTICA NEUTONIANA

Quae legat ipsa Lycoris.

Virg., Ecl., X

AU ROI

Sire

Ce n'est ni au Conquérant ni au Législateur, c'est àl'Ecrivain et au Philosophe que je dédie cet ouvrage. Vous avez daigné, Sire, m'interroger quelquefois sur mon travail; je vais vous en rendre compte dans le repos de ce palais, où vous avez égalé la magnificence de Luculle, après l'avoir surpassé par vos trìomphes.

Il y a longtems, que j'avois entrepris dans mes Dialogues d'aller par des chemins de fleurs,où les géomètres ne vont que par des sentiers d'épines, et d'expliquer Neuton méme à ce sexe, qui aime mieux sentir que conno?tre. Je viens de retravailler ces mêmes Dialogues, et de corriger dans un age plus m?r ce qui avoit été le fruit de la première jeunesse.

Tous les ouvrages, de quelque genre qu'ils soient, demandent l'homme tout entier. Mais j'ose dire, qu'un des plus diffìciles c'est le dialogue scientifique: sur tout lorsque les figures de géométrie, et les termes d'art doivent en être bannis; qu'il faut remplacer les uns par des équivalents pris dans les objets les plus connus, et les autres par le secours des descriptions. Mais ce seroit, Sire, abuser de votre tems, et peu conno?tre votre génie, que de vouloir vous prouver, combien il est drificile d'instruire l'esprit en parlant toujours à l'imagination, de suivre la méthode la plus rigoureuse et la cacher en même tems, et de donner à un traité de physique l'agrément, pour aìnsi dire, d'une pièce de théatre.

Le style n'a pas moins de difficultés. La proprieté des mots, la sagesse dans les métaphores, la justesse et la sobriété dans les comparaisons sont l'effet des talents, et de cet art plus rare encore que les talents, de cet art le plus difficile de tous, l'art d'effacer.1Il faut sur tout que le naturel domine dans le dialogue: mais le grand point c'est de l'attraper ce beau naturel, cette première partie du style, qui est toujours la dernière qu'on saisisse. Un peintre maniéré a bient?t fait son tableau: mais combien d'esquisses, combien d'études ne faut-il pas aux ma?tres de l'art pour parvenir à cette belle nature, que les Grecs et Rapha?l nous ont montrée?

Il résulte encore de la langue italienne une nouvelle difficulté pour ce genre d'ouvrages, qui doivent rendre l'aìr et le tour de la conversation familière. Notre langue n'est, pour ainsi dire, ni vivante ni mort. Nous avons des auteurs d'un siècle fort reculéque nous regardons comme classiques; mais ces auteurs sont parsemés de tours affectés et de mots hors d'usage. Nous avons un pa?s où la langue est plus pure que dans aucune autre contrée de l'Italie;mais ce pa?s ne sauroit donner le ton aux autres, qui prétendent l'égalité, et même la superiorité à bien des égards. Sans capitale et sans cour il nous faut écrire une langue presqu'idéale, craignant touiours de choquer ou les gens du monde, ou les savans des académies; et dans cette carrière on n'a pour guide que le go?t, dont il est si difficile de fixer les loix. Si l'Italie avoit e? ces derniers tems des Princes, tels que le Nord en voit aujourd'huy, notre langue ne seroit plus incertaine, et comme autrefois elle seroit universelle.

Je suis bien éloigné, Sire, de croire que j'aye vaincu tant de difficultés. J'ai taché d'en surmonter la plus grande partie en recherchant les avis de juges aussi délicats que l'étoit Cornélie,et aussi sevères que lìétoit Quintilius en fait d'ouvrages d'esprit, et devenant moi méme sur mon propre ouvrage le plus rigide Aristarque. Sans m'arréter aux décisions de ceux qui jugent d'un auteur, qu'ils ne sauroient lire dans sa langue, j'ai examiné les remarques qui avoient été publiées sur mon livre: j'ai taché de profiter de tout, et de convertir 1 The last, and greatest art, the art to blot". Pope, dans son imitation de la I Ep. du Liv. II d'Horace.

en suc médicinal le poison même de la critique2. Et c'est a quoi depuis longtems je me suis presqu'uniquement appliqué. Vous, Sire, qui dans le cours d'une journée remplissez tous le devoirs de la royauté, et trouvez encore le tems de nous donner quelque chef d'oeuvre dans les beaux aris, vous devez bien plaindre la lenteur de notre esprit; vous, dont les instants valent des années.3 Tout le monde, disoit Hirtius, admire la beauté des écrìts de César; nous les admirons bien davantage; nous, qui, les lui ayant v? composer, savons le peu de tems qu'ils lui ont co?té.4

Mais, Sire, si j'ose encore vous parler de moi, je ne me suis pas borné a la seule correction de mon livre. J'y ai ajouté un nouveau Dialogue; où j'ai' introduis un antineutonien, et tache de résoudre les difficultés, qui ont été faites contre le sistème de Neuton. Ce grand philosophe et Galilée son prédécesseur ont e? à peu près le même sort. Tous deux ont substitué l'expérience et la géométrie aux rêveries de l'éco/e.L'un a triomphépar là d'Aristote, qui était si redoutable par l'ancienneté de son empire; l'autre de Descartes, qui ne l'étoit par moins par le nombre, et par la force de ses pariisans. Tous deux ont changé totalement la face de la physique; mais tous deux ont e? à essuyer quantité d'objections, qui, pour avoir été faites par des philosophes, n'en sont pas moins puériles. Il y a longtems qu'on a oublié celles, dont on a voulu accabler Galilée. On entend tous les jours répéter cellcs qu'on a faites contre Neuton. C'est a ces dernières que je réponds. Je réfute en même tems des hypothèses, qu'on a prétendu dernièrement substituer à son sistème, et j'ajoute de nouvelles preuves paur le confirmer. De sorte que ce nouveau Dialague met, pour ainsi dire, le comble an temple que j'ai tachéd'élever a Neuton et àla Vérité. Pour cette dernière partie, Sire, j'ai profitéinfiniment des écrits et des discours de ce grand homme qui seul devoit présider à votre Académie, comme vous seul devez commander votre armée.

Je vous consacre, Sire, mon travail; il vous étoit d?. C'est Neuton qui a porté jadis mon nom jusqu'àFrédéric; c'est le plus grand philosophe qui m'a introduit à la cour du plus grand prince.

Ce poète qui fait vos délices, comme il faisoit cellcs d'Auguste et de Mécène,nous dit que gouverner les états, et gagner des batailles, approche les mortels du tr?ne de Jupiter, et les rend presqu'égaux aux dieux. Mais à cette gloire il ajoute celle de plaire à ces premiers d'entre les hommes.5Puisse-je, Sire, mériter cette seconde gloire, pendant que vous êtes tout couvert de la première!

Je suis avec le plus profond respect,

Sire

De Votre Majesté

Le plus humble et le plus obéissant serviteur

ALGAROTTI

à Potzdam ce 14 Nov. 1752.

2 Trust not yourself, but your defects to know /make use of ev'ry friend, and ev'ry foe". Pope, Essay on Crìticism.

3 Mr. de Maupertuis dans le Discours prononcé à l'Académie l'année 1747, le jour de la naissance du Roi.

4 "Cuius tamen rei maior nostra, quam reliquorum, est admiratio. Ceteri enim quam bene atque emendate, nos etiam quam facile atque celeriter eos (Commentarios) confecerit, scimus". A. Hirtius Pansa, dans la préface au livre VIII de la Guerre des Gaules

5 Res gerere, et captos ostendere civibus hostes, / attingit solium Iovis, et coelestia tentat. /Principibus placuisse viris non ultima laus est". Lib. I, Ep. XVII

DIALOGHI SOPRA L'OTTICA NEUTONIANA

DIALOGO PRIMO

Introduzione, breve storia della fisica, ed esposizione della ipotesi del Cartesio sopra la natura della luce, e

de' colori.

Sopra la costiera di una piacevole montagnetta, che tra Bardolino e Garda sorge alle sponde del Benaco, è posto Mirabello, luogo di delizia della marchesa di F*** dove è solita dimorare ogni anno buona parte della estate. Dall'un fianco guarda il bel piano, che irrigato è dal Mincio; dall'altro le Alpi altissime e i colli di Salò lieti di fresca e odorosa verdura; e sotto ha il lago, in cui si specchia, sparso qua e là di navigli e di care isolette. Quivi io mi ritrovava la state passata a villeggiar con la Marchesa, il cui aspetto ben risponde a tale amenità di luogo; e quivi mi convenne ragionar con lei di filosofia. Mi ridusse a questo l'acutezza del suo ingegno non meno che della sua curiosità, la quale, secondo che porta il discorso, si risveglia a un motto, e non si sbrama così di leggieri. Più vaga di sapere che volonterosa di parlare, non meno ella sa fare di belle domande che ne voglia udire la risposta: e tali per altro sono le maniere, ond'ella suole accompagnare e condire ogni sua voglia, che quanto piace a lei, tanto solamente può piacere ad altrui.

Quando noi rimanevamo liberi dalle visite e dal giuoco, trattenimento pur necessario dove molti convengano insieme, parte della giornata da noi si trapassava in una fresca saletta, intrattenendoci assai sovente con la lettura di varie cose. Ma il più era di poesia; parendo che appunto alla poesia ne invitasse particolarmente la campagna, dov'ella già ebbe la origin sua, e dove meglio che in altro luogo si compiace di abitare. Secondo la disposizione d'animo che in noi era, veniva prescelto ora uno ed ora un altro de' nostri poeti. Ed anche talora venivano in campo i poeti di quella nazione,da cui ci sono fornite tante gentilezze per lo spirito e per la persona. Parte si leggeva, parte si ragionava, dicendo noi liberamente quello che di ciascuno ci paresse. Né mai ci pareva più armonioso un verso perché antico, né meno gentile un pensamento perché forestiero.

Un giorno che cadde il discorso sulla poesia inglese, io uscii a dire alcuna cosa del robusto pensare del Miltono,del Dryden, e singolarmente del Pope, in cui vede la Inghilterra il suo Orazio, e il cui stile è di tanto ingagliardito dalla filosofia. Di piùnon ci volle, perchési accendesse la Marchesa nel desiderio di assaggiarne alcuna cosa; tanto più che assai facilmente si persuadeva che quella nazione, la quale avea cosìamica Minerva, non avesse ad aver per nemiche le Muse. Io, che nulla altro cercava che fare in ogni cosa la voglia sua, mandai tosto per un volume delle opere del Pope, che recato avea meco alla campagna: né attesolo gran fatto, potei introdurre alla presenza della più graziosa donna d'Italia le Muse inglesi. Scorsi i titoli delle poesie, che in quel volume erano contenute: piacque alla Marchesa di udire in primo luogo un'oda in lode della musica,composta dal Pope per solennizzare quel giorno, che cosìin Inghilterra come in Italia èsacro a' filarmonici: e sìio mi feci a recarla nel volgar nostro il meglio che per me si potea. Ella l'ascoltava con quell'attenzione, che si accompagna solamente col diletto. Ma ruppe il silenzio appena che io ebbi finito di leggere quel luogo: "mentre con note tarde e allungate spira l'organo profondo, maestoso e solenne". - O quanto vivamente - diss'ella - è espresso e caratterizzato quello istrumento! Io l'ho udito veramente suonare, e parmi averlo tuttavia negli orecchi. Non so se voi l'abbiate udito altresì; ma quasi che il creda da un certo atto che in leggendo fatto avete, e forse senza accorgervene. - Madama, - io risposi - voi v'intendete così bene di me, che di me giudicando, non è pericolo voi prendiate inganno. E certo quel "profondo", quel "solenne", e gli altri aggiunti usati dal Pope sono altrettanti colori, o piuttosto sono quegli ultimi tocchi che avvivano la poesia, e rendono veramente sensibili e presenti le cose. La mano bianca, la fronte serena, gli occhi soavi, e tali altri che s'odono tutto il dì qui da noi, appena che sieno in paragone uno abbozzo di quello che vorrebbe colorire il poeta.

E che vorremmo noi dire - ripigliò tosto la Marchesa - di un settemplice aggiunto alla luce, che mi è occorso, non è molto, di leggere in una canzone fatta in lode della filosofessa di Bologna?- Vorreste voi dire - ripres'io con vivezza - di que'versi,

O dell'aurata

luce settemplice

i varioardenti, e misti almi color?

- Appunto - rispos'ella. - E se per voi e' sia abbozzo o ultimo tocco, non so; so bene che oscuro geroglifico riuscì a me, e a non so chi altri ancora, a cui ne chiesi la spiegazione. - Ed io mezzo sorridendo: - Oh

grande più che non pensate, Madama, è la virtù di quel settemplice. Non può già sentirla chi non è iniziato ne' misteri della poesia filosofica. - Che sì, che quei versi son vostri? - disse la Marchesa. - Così bene gli sapete a memoria, e con tal calore voi gli avete presi a sostenere. Orsù, fate ch'io vegga anch'io il quadro filosofico su quella tela poetica; che io altro non ci veggo che del confuso. - Ché non seguitiamo piuttosto - io risposi - ad ascoltar la musica del Pope? Quale altra cosa potrebbe ora darvi maggior diletto? - Il vostro quadro, - ella rispose - se dato mi saràdi vederlo. - Madama, - ripigliai io - voi sapete come finalmente le fantasie de' chiosatori, che veggono tali e tante cose per entro al testo de' loro autori, sogliano far ridere le persone. E perché volete voi che io mi ponga a tal rischio, divenendo il chiosatore di me medesimo io? - A buon conto, - diss'ella - ne' vostri versi voi non ci dovreste vedere né più né meno di quello che ci è. E non vorrete poi aver lodato una donna per modo da non essere inteso forse da niun'altra donna. - E così non potendomene schermire, incominciai a toccare alcuna cosa dell'ottica, a cui fanno allusione quei versi: e le andava dicendo come la luce, secondo t'opinione del Neutono, o per meglio dire, secondo la verità, non è altrimenti semplice, e pura, quale apparisce agli occhi volgari: ciascun raggio di sole essere un fascetto, o composto di raggi rossi, doré,gialli, verdi, azzurri, indachi e violati:e da questi sette colori mescolati insieme . . . - Piano a' mai passi, - senza lasciarmi dire più avanti, ripigliò qui la Marchesa - andiamo adagio. Troppo presto voi uscir ne vorreste, senza badare, se altri vi possa tener dietro sì, o no. Dichiaratemi un po' più diffusamente tutte queste cose; e non vogliate che la vostra chiosa abbia più bisogno di chiosa essa, che non ne avea forse il testo medesimo. - Oh voi - diss'io allora - non sarete contenta, che non vi abbiate un libro su quel settemplice. - Perché no? - ella rispose. - Tanto più, che l'avervi io udito metter del pari la opinione del Neutono con la verità, dee aver fatto non leggieri impressione nell'animo mio. Io ben so che questo Neutono empie ora il mondo del suo nome; ma sarebbe pur bello saper la ragione, perché e' sia salito in così gran fama. E chi potesse veder la luce non cogli occhi del volgo, ma cogli occhi di lui? In somma voi avete - soggiunse mezzo sorridendo - destato in me un gran desiderio, se a troppo non presumessi, di divenir neutoniana. - Madama, - io risposi - ecco il modo di metter presto il neutonismo alla moda; e tutti i suoi seguaci avrebbono in molto buon grado cotesto vostro desiderio, se il risapessero. Ma in verità non so poi, quanto buon grado fosse per avervi il Pope, - mostrandole il libro che io teneva tuttavia in mano - che più non vi volete leggere avanti, per una voglia in cui siete entrata, non so perché, di filosofia. - Ed ella: - Un poeta inglese pieno per appunto di filosofia, quale voi rappresentato mi avete cotesto Pope, dovrebbe darmi egli stesso la mano a scendere il Parnaso per salire alla verità. - Indarno tentai di mettere in campo l'altezza della materia e la propria mia insufficienza. - Solite formole - ella m'interruppe - che a me non si doveano per conto niuno far buone. - Né tampoco mi valse domandar tempo insino alla sera, dicendole come le sere appunto da più anni in qua erano consecrate alle materie scientifiche; che così fatto avea, trovandosi ne' medesimi termini che io, il più gentil filosofo di Francia; e che oramai correva la moda di ragionar con le dame di filosofia la notte, e ne' più segreti boschetti. - Moda per altro, - incontanente ella rispose - che tanto meno fa per noi, quanto che di luce è da parlarne il giorno, anzi che la notte. - Onde senza più convenne dar principio. Ma come, o donde? che la Marchesa era bensì di varie cognizioni fornita, ma di filosofia non avea tintura veruna: e della filosofia era pur bisogno darle una qualche contezza, prima di venire all'ottica, e agli ultimi ritrovamenti del Neutono. Si aggiugneva a questo il doverle dichiarar l'ottica, senza aver alla mano quei vetri,ond'essa, quasi direi, procede armata, e senza i quali male si può venire a capo di quella scienza. E sopra tutto avendole io a parlar di fisica senza l'aiuto della geometria, mi pareva quasi che impossibile tor via le spine e non disfogliar la rosa. Finalmente dopo averle un'altra volta, ma indarno, ricordato la musica del Pope, ed anche tale altro men serioso e più caro trattenimento, io cominciai in questo modo.

- Non pare a voi, Madama, che l'uomo, curioso com'egli è anche in ciò che meno gli si appartiene, abbia dovuto in ogni tempo considerare gli oggetti che gli stanno dattorno, quelli ancora che lungi sono collocati da lui, le cose tutte di mano in mano, che sopra se gli volgono, e delle quali composto è l'universo? Andò notando i vari sembianti per quanto estendere poteasi la debole sua vista, le qualità onde si mostrano vestite, le vicende a cui vanno soggette: e quindi credette di potere indovinare la varia natura di esse e le cause delle operazioni loro, ardente nella voglia di sapere o di mostrare almeno di sapere. Presunse in una parola di comprendere e spiegare il magistero dell'universo; il che si chiama far sistemi di filosofia. Chi immaginò la cosa in un modo, chi in un altro. Ciascuno ispacciò le proprie fantasie come realità, e tutti ebbero de' seguaci. Quella per altro tra le antiche scuole che pare aver dato meno lungi dal segno, è la italica, le cui opinioni concordano con le principali scoperte che nel sistema del mondo fatte furono dipoi dalla sagacità dei moderni. Capo di quella scuola fu Pitagora, il quale avidissimo di sapere andò peregrinando qua e là in cerca di esso, e le dottrine a noi recò dell'Oriente e dell'Egitto, dove sursero ne' passati tempi i più profondi ed esperti osservatori delle cose naturali. Ma il nome di Pitagora, e di tutti gli altri dipoi, venne oscurato da Aristotele, di cui si gloriava esser discepolo il grande Alessandro; tanto che era chiamato assolutamente il Filosofo, era tenuto una

seconda natura, e ogni suo detto era in luogo di ultima ragione. Nella quale altezza di fama allora veramente salì, che gli Arabi, conquistata gran parte del mondo, si volsero dalla barbarie alle gentilezze, e si diedero agli studi delle scienze. Venuti in mano a costoro i libri di Aristotele, il quale stretto nel ragionare, e quasi misterioso, lascia da intendere più ancora che non dice, si misero a farvi su dei comenti, a interpretarlo, a chiosarlo. Ne nacque da tutto ciò una assai strana filosofia, parte colpa le varie fantasie degl'interpreti, parte colpa il Maestro medesimo, che tentò di risalire alle cause prime senza avere debitamente considerati gli effetti; sillogizzòsopra le cose naturali, che avrebbe dovuto innanzi osservare; e usò ne suoi scritti un certo suo linguaggio, o gergo particolare. Il caso è che gli aristotelici stavano quasi sempre in su' generali, senza mai venire al fatto in che che sia. Non d'altro si udivano risonare le scuole che di qualitàocculte, di forme sostanziali, di entità, di modalità, e di simili altri nomi senza soggetto, co' quali intendevano render ragione di ogni cosa che avveniva nell'universo, e di ogni effetto di natura. Tale è la scienza che tenne fra noi per piùsecoli, piena di frivolità e di quistioni senza fine, o sopra l'interpretazione di un testo, onde conseguire qual fosse la mente del Maestro, o sopra soggetti di niuna importanza, ne' quali non sapevasi talvolta qual fosse la mente e l'intendimento di quei medesimi che gli disputavano. Al vedere que' dottori contendere insieme e riscaldarsi, come assai spesso avveniva, pareva che combattessero daddovero; ma vecchi fanciulli non facevano in sostanza che alle bolle di vento.

Sorrise qui un poco la Marchesa, indi prese a dire: - Mi penso che durante tal cicaleccio filosofico, a dir così, e tal divozione verso Aristotele, di gran progressi non avrà già fatti l'umano ingegno nella filosofia. - No al certo - io risposi. - E forse per un gran pezzo sarebbe stata smarrita la buona via; se non che al principio della passata età sorse in Toscana, quasi vindice della ragione, un uomo chiamato per nome Galilei. Diede egli come una novella vita all'antica scuola italica, e atterrato l'arabesco edificio dell'aristotelismo, con la sesta alla mano pose i fondamenti del tempio del sapere, che fu poi dal Neutono levato tant'alto. Incominciò col suo esempio dal mostrare a' filosofi ciò che si sarebbe dovuto fare in ogni tempo, a non voler parlare un linguaggio inintelligibile, voto di senso, e pieno di orgoglio; a sottomettersi a cercare quali sieno le proprie e vere qualitàdegli oggetti che ne stanno dattorno, facendo sopra di essi replicate esperienze, e dando loro in mille maniere la prova; a interrogar debitamente la natura, e non creder ciecamente a un uomo: e lasciata da parte la investigazione delle cause prime, che non è da noi l'arrivarci, a dover mettere ogni studio per conoscere gli effetti, ed assicurarsi come le cose sono in fatto, prima di voler spiegare il perché così elle sieno. Per tal via egli venne a dare nuova faccia al vastissimo regno della scienza fisica. Né forse male avvisò colui, a cui sovviemmi aver udito chiamare quel pellegrino ingegno Pietro il Grande nella filosofia. L'uno, diceva egli, discese dal trono per apprendere a regnare;l'altro dalla cattedra per imparare a sapere. E se le leggi dell'uno ebbero forza di render viva la virtù di una nazione, quasi da tanti secoli addormentata, il metodo dell'altro risvegliò nella famiglia filosofica la ragione oppressa dall'autorità de' testi antichi, a' quali i filosofi d'allora stavano attaccati, non meno che i popoli della Russia alle loro vecchie usanze. E già il metodo del Galilei, col quale si erano scoperte parecchie proprietà importantissime dei corpi, e alcune delle primarie leggi onde la natura governa la universalità delle cose, col quale riordinata già si era in qualche parte la fisica, incominciava a pigliar corso, quando in Francia uscì fuori una setta di filosofi ad attraversarlo.Volevano anch'essi la ragion dell'uomo libera dal giogo dell'autorità; e degli aristotelici dispregiatori eran solenni, il che giàera di moda. Di fare tante sperienze e osservazioni, onde venire in chiaro de' naturali effetti, non si davano gran travaglio. Si davano bensì vanto di spiegare ogni cosa con grande speditezza, e per modo che senza gran fatica potesse intendergli ognuno. Ponevano alcuni pochi e semplici principi, e singolarmente che le specie delle cose non differiscono sostanzialmente tra loro, ma soltanto per la varia disposizione e modificazione delle parti della materia, che èin tutte la stessa; simile, diciam così, a quel legno, che diviene uno scagno o un dio, secondo la forma che gli dàl'artefice. Quindi per via solamente di certi movimenti e di certe figure, che sapevano immaginare, giusta il bisogno, ne' corpi e nelle parti di quelli, terminavano ogni quistione. Né era cosa in natura, che in certo modo non operassero a mano, quasi testimoni di veduta della creazione del mondo. E perché la pronta fantasia di costoro andava di primo lancio alle cause piùocculte delle cose, intanto che il Galilei dopo molte considerazioni e molto studio, dopo molte prove e riprove si contentava solamente di stabilire una qualche legge della natura, divennero ben presto signori delle scuole, e sortirono al pari di Aristotele di caldi e zelanti sostenitori. - Almeno - disse la Marchesa è forza confessare che il meritarono assai meglio. Che certo, per quanto dite, è da credere grandissimo fosse l'ingegno di costoro, e dovea giustamente levare in ammirazione ogni gente. - Si, - rispos'io - ma non di rado avveniva che gli effetti, che si osservavano dipoi in natura, smentivano i bei ragionamenti, che acquistati si erano applauso e fede appresso i più ed egli era proprio una compassione vedere i più ammirabili sistemi del mondo risolversi in niente al cimento di una sola esperienza.

E così va chi troppo s'affretta; voglio dire, chi vuol far mostra d'ingegno, prima ch'egli abbia adoperato gli occhi abbastanza. E per verità niun ascolto noi non daremmo a un meccanico, il quale presumesse indovinare

la costruzione del famoso orologio di Argentina, senza aver cognizione né degli aspetti ch'egli mostra, né di quelle tante cose che e' sa fare, oltre il batter l'ore. Non è così? - Così è - disse la Marchesa. - E che dovremmo noi pensare - io continuai a dire - di un filosofo che vorrà descriverne la interna fabbrica dell'universo, come innanzi tratto egli non abbia posto grandissimo studio per conoscere le operazioni varie, gli effetti, le molle e gl'ingegni della natura? Ciò non ostante, il Cartesio, capo di questa setta di filosofi, compose un suo sistema di ottica, si mise cioè a ragionare e dommatizzar della luce, senza prima certificarsi con accurate sperienze s'ella sia sostanza semplice o composta, senza conoscere le principali affezioni e qualità sue: e un tale suo modo di filosofare pur levò tanto applauso nel mondo. Ben è però vero che in questi ultimi tempi si è forte intiepidito quell'applauso. Chiaro si conosce più che mai che, dove per troppa lentezza in prender partito corrono assai volte pericolo gli affari di stato, il contrario appunto succede delle speculazioni della filosofia. E presentemente tutte le accademie di Europa vanno notando ciascuna particolarità, che la industria o la fortuna presenta loro tanto nell'ottica, quanto nelle altre parti della fisica; e vanno così ammannendo di che forse ordire un giorno il vero sistema dell'universo.

- Quando però bisogni - soggiunse la Marchesa - ad aver un vero sistema, sapere tutte le particolarità, come voi dite, non è credibile che noi siamo per averlo così di breve. E se altre volte conveniva aspettare un secolo, perché ricorressero certe tali feste che si celebravano in Roma, converrà forse ora aspettare le migliaia di secoli, perché venga a illuminare il mondo questo vero sistema. Intanto mi par cosa pur ragionevole esser contenti a quelli che meritarono più applauso, ed ebbero più voga. E chi non avrebbe vaghezza di sentire quanto di più ardito e di grande seppe riuscire dalla fantasia dell'uomo? Comprendere il magistero della natura, penetrare le cagioni delle cose,è lo stesso che salire in cielo e sedere alla beata mensa degl'iddii. Che se i filosofi non colgono in tutto nel vero, sarà, mi penso, che pur sentono del mortale anche gli occhi loro. Staràpoi a noi a discernere dove hanno dato nel segno, e dove no, e a far giusta ragione de' loro sistemi. - Non furono mai dette - io risposi - più sensate ragioni per udir delle follie. Come è del piacer vostro. Ma vedete, Madama, il bel campo che mi aprireste per pigliarmi di voi un po' di vendetta, che mi fate stare a questo nobil sì, ma sottil cibo della filosofia. Io potrei prendere il principio da alto, come si suol fare in somiglianti casi, e dirvi, come alcuni hanno affermato la luce esser l'atto del pellucido,in quanto egli è pellucido; altri, lei esser l'anima, onde il mondo sensibile viene ad esser collegato con l'intelligibile; i colori essere una certa fiammolina che svapora dai corpi, le cui parti hanno proporzione con l'organo del vedere. Tutto ciò potrei dirvi, non senza toccare alcuna cosa del furto mistico di Prometeo,o che so io. E pensate pure che in somiglianti concetti stavasi altre volte racchiusa la scienza dell'uomo. - Non fate voi ora meco - disse la Marchesa - come i tiranni, che il male che non han fatto, lo mettono in conto di benefizio? Ma a ogni modo gran mercé, che voi entrar non vogliate in mondi intelligibili, in furti mistici, e in così fatte altre cose; che io per me non ne verrei a capo in un anno a intenderne parola. - Qual maraviglia, - rispos'io - quando che forse quegli che ne furono gli autori, non le hanno intese eglino stessi. Ben voi, Madama, intenderete con facilitàgrandissima il sistema del Cartesio, che vi mostrate tanto desiderosa di averne contezza.

Ora figuratevi tutta quanta la materia, di che fatto è il mondo, non altro essere stata da principio che una massa uniforme, e la medesima in tutto e per tutto. Tale immensa materia, quanta ella è, figuratevela divisa in particelle della figura di un dado, picciolissime, ed eguali tra loro. Di queste particelle figuratevi che una grandissima moltitudine qua giri intorno ad un punto, là un'altra moltitudine intorno ad un altro, e nel tempo stesso girino tutte in se medesime; e ciò in guisa di ruota, che nel correre ch'ella fa vassi tuttavia volgendo sopra di sé. In tal modo, Madama, immaginerete pieno di vortici ogni cosa: che vortice si chiama uno ammassamento di materia, qual ch'ella sia, che vada intorno a un punto, o centro comune; come si vede far l'acqua ne' gorghi di un fiume, o la polvere raggirata dal vento. E tutto questo, Madama, è ben facile ad esser compreso. - Facilissimo - ella rispose. - Or bene - io soggiunsi - e voi vedrete per via di così semplici e pochi ordigni formarsi il sole, le stelle, la luce, i colori. E che cosa non vedrete mai? Il sistema de' vortici è quasi un palazzo magico, dove uno ha solamente la briga di chiedere ciò ch'e' vuole, che sel vede comparire innanzi di presente. - Si avrà dunque da credere - ripigliò la Marchesa - che da sì picciola cosa conceduta al Cartesio abbiano da seguitare tante maraviglie? - Madama, - io risposi - voi non sapete, che ogni tantino che si conceda a' filosofi, e procedono a modo degli amanti; e passo passo là recano le persone, dove elle non avrebbon pensato giammai? - Io m'intendo, - rispose la Marchesa - così poco d'amore come di filosofia. Ma non saprei vedere a che cosa possa riuscire il lavoro, o il giuoco di que' dadicciuoli. - Ora lo vedrete - io risposi. - Adunque que' dadicciuoli della materia del Cartesio, ch'erano contigui tra loro, e come stivati insieme, non potean fare che, nel girare intorno a se stessi, non urtassero continuamente gli uni contro degli altri. Così ciascuno venne a smussare i propri angoli, o sia punte, onde s'impedivano tra loro il poter girare liberamente; e così, non altrimenti che veggiamo accadere delle pietre che un torrente rotola in basso, si ridussero in altrettante politissime pallottoline, o vogliam dire globetti. Delle rastiature poi, levate via di ciascun dado, si venne a

formare una nuova materia finissima, agitatissima; la qual materia vale tant'oro al Cartesio. Egli vuole, contro alla opinione di altri filosofi, che nell'universo sia tutto pieno, senza che vi resti il più minimo spazietto voto di corpi. Ed ecco, per primo, che questa tale materia finissima gli viene a riempiere tutti que' piccioli vani, che altrimenti tra l'un globetto e l'altro sarebbon rimasi. Che ben vedete, Madama, come quei globetti, ancorché si toccasser tutti, già non poteano per la propria loro rotondità combagiarsi insieme. Ma un vano vie maggiore sarebbe senz’essa rimaso nel bel centro di ciascun vortice. Tutti i corpi che muovono in giro, fanno ogni sforzo di allontanarsi dal centro intorno a cui girano; e ciò vedesi manifestamente nel sasso girato nella frombola, che è presto a scappar via per linea diritta, tosto che si rilasci dalla mano l'un capo della funicella che il ritiene. I globetti adunque, che muovono in giro e formano il vortice, rimpiccioliti e logori dal continuo stropicciare tra loro, pigliavano il largo, discostandosi dal centro. E giàsarebbe rimaso un gran vano nel mezzo del vortice medesimo, quando vi accorse opportunamente a riempierlo quella materia inimica del voto. Ed ivi tenendo il centro, quasi nocciolo, e girando anch'essa, non si può dire, qual vigore e qual vita venga a comunicare al restante del vortice. - Cotesta materia, non ha dubbio, - ripigliò la Marchesa - adempie bene alle parti sue; e quasi pare che non abbia fatto nulla, se alcuna cosa riman da fare.

- Ma sapete voi, Madama, - io risposi - quale altre cosa faccia quella rastiatura, quella minutissima polvere, ch'è detta la materia del primo elemento, o sottile? Ella fa la sostanza, la persona medesima delle stelle e del sole. Il sole non è altra cosa che un immenso pallone di materia sottile, che, girando rapidamente intorno di sé, fa suo sforzo di espandersi per tutti i lati, e così viene a premere per ogni intorno. E questa gagliardissima pressione della materia sottile, comunicata alla massa globulosa, o materia del secondo elemento, che è tutto intorno al sole, è dessa la luce.

- Ed è pur vero - ripigliò immantinente la Marchesa - che noi siam giunti in un attimo a far la luce. Ed io risposi: - Così è. Dite ora, Madama, ch'egli era un concedere un niente al Cartesio, a fargli buoni que' suoi dadicciuoli. Ma di grazia levate l'occhio a quella infinità di vortici seminati e sparsi per ogni lato del cielo, dove in tutta la sua maestà a noi si mostra, e risplende la grand'opera del Cartesio. Ciascuno di essi è un gran pallone di materia sottile, che vorrebbe espandersi per ogni verso ed uscire de' suoi termini; ma egli ne vien contenuto dagli altri vortici che gli sono d'intorno, e che vorrebbon pur fare il medesimo. E come le pietre nelle volte, contrastando l'una con l'altra, si sostengono insieme, così tutti quei vortici, per la loro scambievole e contraria pressione, vengono a equilibrarsi tra loro. Che se il lume che a noi vien dalle stelle non è tutto della medesima vivacità; ciònasce non dalla piùo meno forza del loro vortice, ma dalla varia distanza principalmente in che elle si trovano da noi. Di qui è che il sole, nel cui vortice pur siamo, e la cui lontananza da noi è di soli cento milioni di miglia, al suo apparir

. . . turba, e scolora

le tante stelle ond'è l'Olimpo adorno.

Tra le stelle poi quella, che col brio della sua luce supera ogni altra, ed e credibile che sia a noi piùvicina, è chiamata Sirio. - Forse - disse la Marchesa - che volete dire quella lucidissima stella, che qui in contado è chiamata la bella stella, e che veggiamo ogni sera uscir fuori la prima di tutte, appena tramontato il sole. - Ed io: - Madama, prendete guardia di non confondere due cose di ben differente natura, come un corpo che luce per sé, ed uno che per lucere ha bisogno di altrui; un sole e un pianeta. Vero è che la bella stella (che Venere dagli astronomi è detta), Marte, Giove con gli altri pianeti furono un tempo altrettanti soli, così nello stato primitivo, o secol d'oro dell'universo; ma egli è anche vero che ora sono decaduti da quel grado. Oltre alla materia sottile, che si formò dalla globulosa, se ne formò un'altra ancora, che il Cartesio chiama del terzo elemento, ed è cagione delle più strane vicende che sieno descritte negli annali di quel suo mondo. E sapete che cosa è questa materia? la scoria o la feccia della sottile: e per essere le sue particelle di figura uncinata, ramosa, irregolare, avviene che l'una scontrandosi con l'altra si appiglino insieme, e vengano talvolta a ricrescere in assai vaste moli. Queste dipoi, in virtù del moto, e della forza della materia sottile, sono rigettate dalle parti interne della stella, o del sole, dentro a cui si formano, insino alla superficie di quello. E là in quel lato, dove in molta copia si trovano adunate insieme, tenendo in collo la pressione della materia sottile sopra la globulosa, la luce, che pur in essa pressione consiste, viene intercetta. Nè ad altra causa voglionsi attribuire, secondo il Cartesio, quelle macchie che di tempo in tempo appaiono sulla faccia del sole, grandi talvolta come la nostra terra, e anche più, e che i nei del sole piacque a un celebre filosofo di chiamarle, mostrandole col cannocchiale a una principessa del norte. - Dei nei grandi come la terra - disse la Marchesa - dovrebbono, anzi che abbellire, sfigurare qualunque faccia si sia. - Certo, - io risposi - come ecclissano il sole in parte, così potriano ecclissarlo in tutto. E da gran tempo l'avrebbon fatto, se prevalso non avesse sinora la materia sottile, la quale col rapidissimo suo bullicame discioglie e dissipa cotesti suoi nei, di mano in mano che si vanno formando. Ma è

forza dire che la virtù di tal materia in tutti i soli non è stata tanta da superare la opposizione e la resistenza degli ammassamenti di quella del terzo elemento. Ciò avvenne in tutti quei soli che del grado loro decadettero, e singolarmente nella nostra terra. Vedete metamorfosi più strana di quante ne racconti Ovidio. Incrostatasi a poco a poco tutta dintorno, venne a languire il suo vortice separato dal nocciolo e dall'anima, che gli dava vita; fu rotto l'equilibrio tra esso e il vortice del sole, che gli era vicino; e così la terra, uno altre volte anch'essa degli occhi del cielo e immobile nella sua sede, divenuta scura ed opaca, fu rapita via, e come ingoiata dal prepotente vortice del sole, fu costretta a dar le volte intorno da lui, come una secca foglia dentro a un gorgo d'acqua. - La terra adunque - disse la Marchesa - è condotta a dover girare intorno al sole! Ben so che i filosofi non fanno troppo il gran conto di questa nostra terra, e per loro il farla girare è un niente. Ma certo un mal giuoco pare a me le abbia pur fatto quella materia del terzo elemento, o vogliam dire que' suoi nei, che troppo l'hanno fatta decadere da quel glorioso stato in cui altre volte trovavasi. - Forse, - rispos'io - ch'ella non è poi tanto da compiagnere. Ha perduto la luce e la sua quiete, è vero; ma di una cosa uniforme ch'era in prima e da per tutto la medesima, è venuta anche a rivestirsi di quella tanta varietà che ora vi ammiriamo per ogni lato; e poté di tanti avvenimenti divenir teatro, su cui dovevate, Madama, essere un personaggio voi medesima. Del resto - io continuai a dire - nello stesso modo che la terra, furono dal sole conquistate le comete che appariscono nel vortice suo, e gli altri pianeti che gli fanno corona.

- Con queste tante conquiste - disse la Marchesa - che ha fatto il sole, ben fu da lui trasgredita e rotta in cielo ogni legge di equilibrio, per cui tanto si combatte qui in terra. Ed io mi penso che nella storia celeste egli debba tenere quel luogo che tengono nelle nostre istorie gli Alessandri ed i Cesari. - Per quanto si creda, - io risposi - e vi sia ragione di credere, che altre stelle abbiano anch'esse un corteggio di pianeti, certo si è che non veggono sino ad ora i filosofi un più gran conquistatore del sole. Ma vedete or voi, Madama, la differenza che ci ha da un corpo luminoso a un opaco, da un sole a un pianeta, da Sirio a Venere. E vedete insieme a che fu principalmente ordinata la gran macchina del Cartesio. Il sole, che è corpo di assai maggiore che tutti i pianeti presi insieme, standosi nel centro del suo vortice, volgesi intorno a sé in venticinque giorni e mezzo. E lo sterminato oceano, dirò così, di materia che lo circonda, o sia il gran vortice di cui anima e centro, girando pel medesimo verso che fa egli, mena d'intorno a sé i pianeti, a quel modo che una corrente fa le navi che in essa s'abbattono. Di tutti il più picciolo, e che gira anche più vicino al sole, è Mercurio. Compie suo giro in poche settimane, perché la materia del vortice, ricevendo principalmente l'impulso dal sole, muove assai piùrapida ed ardente vicino a lui, che non fa nelle parti lontane. Appresso Mercurio e più tarda gira Venere, quel bel pianeta il cui dolce lume fa ridere il cielo, e ne conforta, dicono i poeti, ad amare. Viene la terra per terza, la quale raggirasi intorno al sole nello spazio di un anno. Più sopra è Marte; appresso a Marte seguita Giove, che è il più vasto tra' pianeti; e finalmente si trova Saturno, che muove più lento di tutti, ed è di tutti il più lontano dal sole. I pianeti minori, come la nostra luna, i quattro che girano intorno a Giove, e i cinque di Saturno, furono anch'essi ab antico altrettanti soli, e sono ora un segno della passata grandezza de' pianeti maggiori, a' quali ancora appartengono. Avendo questi nella loro decadenza conservato gran parte del loro vortice, come narra il Cartesio, conservano ancora le prede e le conquiste, che fatte aveano ne' tempi migliori. Che se di tali cose, e particolar-mente del girare che fa la terra, vorrete piùminuta contezza, leggeremo i Mondi del Fontanelle,dove conoscerete la più amabile marchesa di Francia, a cui però non avrete altro da invidiare fuorché il filosofo.

- Piacemi oltremodo - disse la Marchesa - quanto io ho udito da voi di un sistema, che con tanta facilità e felicità rende le ragioni delle cose. Per far girare i pianeti, il sole non ha che a girare egli medesimo; e per illuminare tutto il mondo, che è pure un gran che, non ha da far altro che premere la materia globulosa che il circonda. In ciò fare non ci rimette niente del suo; e il tesoro, per così dir, della luce non è mai per venir meno. - Non si può negare - io soggiunsi - che, stando alla opinione di coloro i quali vogliono che la luce sia una effusione della sostanza medesima del sole, quasi un'ardente pioggia ch'egli mandi fuori del continuo, taluno potrebbe vivere, e non a torto; in grande apprensione. Per quanto finissime sieno le particelle della luce, piùfine ancora delle particelle odorose che esalano da' corpi, i quali nulla però perdono, anche in lunghissimo, del loro peso, ci sarebbe da temere, non quel tesoro venisse finalmente al basso, e di avere un giorno sul bel mezzodì da restare al buio. E forse, per li tanti dispendi, che fa di continuo il sole, dicono i filosofi del Malabare che di sette occhi ch'egli avea, sei ne sono già chiusi, e non glie ne rimane ora che un solo di aperto. Ma ecco che per questo conto noi possiamo essere più animosi. Tale, come voi avvertite, Madama, è la condizione del sole, ch'egli può ogni momento fornir di luce tutto quanto il mondo, e non perder egli mai niente del suo. E se proprio è della luce, ch'ella trascorra in un istante uno sterminato cammino, e che il suo corso, come dice un poeta inglese, è finito allorché incomincia, vedete come la luce cartesiana lo faccia con un niente: che per lei appunto un niente sono i milioni e milioni di leghe. E questo avviene perché, secondo il Cartesio, ogni cosa èpieno, senza che vi sia il più minimo spazietto di voto. Immaginate una picca quanto si voglia lunghissima, la

quale, mossa che sia dall'uno de' capi, muove nel tempo istesso anche dall'altro. Né più né meno è da pensare che avvenga della pressione che ricevono ad un tratto le file de' globetti, che, senza lasciare intervallo alcuno tra essi, si stendono dal sole insino a noi. E così appena preme il sole, e allumato è ogni cosa.

- Quale spiegazione più semplice e più chiara - disse la Marchesa - degli effetti della luce potremmo noi cercare di questa? E già mi penso che il simile debba essere de' colori, che, per quel ch'io credo, sono anch'essi un effetto della luce. - Per certo, Madama, - io risposi - avreste il torto di non stare anche per questo a fidanza del Cartesio. Egli vi dirà, che siccome la pressione o il moto de' suoi globetti eccita in noi il sentimento della luce, così la diversità de' loro moti fa che noi apprendiamo colori diversi. E questa diversità di moti ècagionata dalla diversitàdelle superficie dei corpi, che ricevono la luce che vi batte su, e la rimandano all'occhio nostro. Hanno esse potere di alterarla, o variamente modificarla: e quindi ne appariscono variamente colorate; non altro essendo i colori, che la luce variamente modificata. Quei corpi adunque, le superficie dei quali sono disposte in maniera da accrescer notabilmente ne' globetti di luce, che vi dan su, il proprio loro moto di rotazione, ci si mostran rossi; e gialli quelli che lo accrescono un po' meno. Se le superficie poi sono tali da sminuire quel moto, in luogo d'accrescerlo, quelle che lo sminuiscono assai riescono azzurre: e verdi quelle che poco. E finalmente se tali sono le superficie, che rimandino i globetti in gran copia e colla medesima quantità di moto con che gli ricevono, senza rinforzarlo in alcuna parte o debilitarlo, allora ne risulta il bianco: e il nero per lo contrario, quando le superficie sono talmente disposte da ammorzare essi globetti, e in certo modo assorbergli per entro a se stesse. Eccovi, Madama, come in un batter d'occhio abbiam fatto i colori. Cercate voi d'avvantaggio ? Ricordatevi, che noi siamo nel palazzo magico del Cartesio, dove basta chiedere per ottenere. - No, no, - ella rispose - fermiamci per ora su' colori: e dichiaratemi onde nasce che questo corpo accresca ne' globetti di luce il moto di rotazione; lo diminuisca quell'altro. - Ciò nasce - io risposi - dalla varia qualità e disposizione, che trovasi nelle particelle componenti le superficie de' corpi medesimi, dalla loro inclinazione, positura, figura e simili altre cose: le quali essendo diverse, debbono altresì diversamente modificar la luce che in essi corpi si avviene. E così il filosofo vi dà di che dipingere

L'erbetta verde, e i fior di color mille,

di che variare a vostro piacimento la faccia dell'universo.

- Veramente, - ripigliò la Marchesa - con questi vortici si viene a fare ogni cosa. Dica chi vuole, non si potria mai abbastanza ammirare il sistema del Cartesio. Non ci è quistione che egli non sia prontissimo a scioglierla; e ciò non fa con lunghi raggiri, ma con una semplicità che è un incanto. Il sole, le stelle, col moto de' pianeti, la luce e i colori noi abbiamo voluto fare, e furon fatti. Ma dite, vi è occorso egli mai di ragionare con altra donna di filosofia? - No al certo, Madama, - io risposi - nè ci voleva niente meno di voi a farmi soccombere. Ma che mi fate voi una tale dimanda? -Ed ella: - Per sapere come essa si fosse comportata; come avesse fatto con questo Cartesio. - So ben io, - ripigliai tosto - quel che vi fate voi. Che occorre, Madama, il nasconderlo? Voi vi siete un po' troppo lasciata andare all'immaginazione

dolci cose ad udire, e dolci inganni.

Egli sembra siavi caduto di mente quella fretta madre di tanti sistemi, che non reggono poi alla flemma degli osservatori. - Che debbo io dirvi? - ella rispose. - Se io me ne sono scordata così, forse la colpa è del palazzo magico, dove voi mi avete introdotta. Ben sapete che questi tali luoghi han virtù di far dimenticare alle persone le cose migliori. - Alla quale io risposi - Madama, almeno non vi dimenticate che i palazzi magici si risolvono in fumo al sopraggiunger di Logistilla con quel suo libretto.- Chi avrebbe mai potuto credere, - riprese a dir la Marchesa - che da una supposizione tanto semplice, come fu quella di non so che dadicciuoli portati in giro, avessero a riuscire le tante maraviglie che in sì picciol tempo mostrate mi avete? In assai maggior pregio senza dubbio si hanno a tenere coloro, che con pochissimi ordigni fanno far quello per cui altri ne mettono in opera moltissimi. E la varietàde' colori tanto piùora mi diletta, quanto io duro meno di fatica nel vernirmegli formando dentro alla fantasia. Se non che male saprei immaginare come va la faccenda in quei colori, che solamente appaiono sopra le cose, se un traguarda per un certo vetro; siccome mi sono abbattuta a vedere in non so che villa, non è gran tempo. Io non mi metterò a farvene una descrizione, che male ne riuscirei: e d'altra parte a voi non può esser nascosto di che vetri io m'intenda di parlare. Di tanto mi ricorda: ch'egli era posto a rincontro d'una finestra, e sospeso dalla volta della stanza; e ch'era proprio un piacere a veder per esso la campagna e il cielo, come un tappeto o un panno di mille colori. - Anche di questo - io risposi - voi avete in pronto la spiegazione. Quel vetro a tre facce, che voi dite, fatto come quegli stipetti che sogliono porsi negli angoli nelle stanze, si chiama prisma. Guardando a traverso di esso le cose, noi le veggiamo pezzate di vari

colori; e ciò in virtù di nuove e varie modificazioni, che valicando per esso ricevono i globetti di luce, che sono ribalzati da' corpi. Fategli acquistare o perdere del moto di rotazione, secondo che qua vedete un colore, e là un altro; èfatto ogni cosa. Ma quanto a quella distinzione accennata da voi, Madama, tra i colori veri, e gli apparenti, non troverete alcun filosofo che possa usarvi l'agevolezza di farvela buona: io dico, né anche il vostro Cartesio. Il quale vi dice risolutamente che il porporino d'una bella guancia e quello del prisma o dell'iride, non sono altro che rotazioni di globetti; sono tutti colori apparenti, non reali; tutti di un modo, quanto all'essere, se non quanto agli effetti che producono. In somma ogni qualità di colori non sono altro che semplici fenomeni, che appaiono con la luce; e tolta via quella, non son più. - Volete dire - replicò la Marchesa - che non sono più veduti. Come si potria pensare che i colori di quel quadro non sono più, un'ora o due appresso il cader del sole? La tela rimane pur tuttavia, benché non veduta. - La tela non ha dubbio, - rispos'io subito - rimane dopo il cader del sole; e sopra essa similmente certe disposizioni rimangono nella figura e tessitura delle minutissime parti di quei vari generi di materia, che adoperar sogliono i pittori. Ove sopravenendo appresso la luce secondo la qualità ch'ella prende da esse disposizioni, i suoi raggi ribalzano indietro sotto varie tinte e colori diversi. Per le tenebre poi ogni cosa da capo svanisce, e non è più; come un effetto di quelle disposizioni, e insieme della luce.

La Marchesa recatasi in sé alquanto, riprese a dire in tal modo: - Per verità io ho creduto sempre il color esser nelle cose; e nel prisma o nell'iride esser solo una illusione. - Ed io: - Cotesto toglier via quella distinzione, che comunemente si fa tra i colori veri e gli apparenti, egli èpure un ridur le cose a quella semplicità, che tanto vi va a genio, Madama. Se non che, forse l'amore di voi stessa contende a questa volta col vostro amore per questa medesima semplicità. Troppo vi duole di non dover più tenere e riconoscer per vostro quello su che in grandissima parte si fonda l'imperio delle belle donne. Né io vi posso dar torto che vi mostriate per questo conto un po' difficile col Cartesio. Ma finalmente a chi ètanto o quanto tenero del suo onor filosofico non è lecito di ammettere i principi di un sistema, e non voler poi ammetter le conseguenze che necessariamente da quelli derivano. I corpi non sono altra cosa che materia del terzo elemento; i quali differiscono solamente tra loro per una certa tessitura e configurazione di particelle: e ne' globetti della luce non è altra cosa, che quel moto di rotazione che le particelle de' corpi vi modificano nell'atto di ribalzargli da sé. Questi dipoi muovono l'organo del vedere; e così nasce in noi il concetto del colore. E in fine di questo colore il nostro animo ne riveste le cose di fuori, là riferendolo donde gli vennero i globetti di luce. Ma in effetto le cose ne son nude. Anzi non solo del colore; che anche il sapore, l'odore, il suono, il freddo, il calore e la luce medesima non sono altrimenti ne' corpi.

La Marchesa allora disse: - Poco manca voi non diciate non aver realità alcuna quanto un vede et ode: che io non debbo credere esser qui questo marmo, che io pur tocco con mano; esser voi . . . - Tal cosa - io risposi subito - non vi dirò già io. Benché non manchi di quelli che sostengono i corpi tutti non esser altro che ombre, e sogni perpetui di gente che è desta; io per me credo che sogni sieno i loro: né mi potrò mai indurre a credere che io sogno, quando io vi veggo. Crederò bensì che le cose sieno molto differenti da quello che paiono.

E lo stesso, Madama, dovrete fare pur voi. Quelle qualità soltanto hanno da risiedere ne' corpi senza più, le quali dipendono dalla materia di che sono composti; le altre vi saranno apparenti. Così che, fuor che nella mente nostra, non si trovano in nessun luogo. E le proprietà della materia il Cartesio le ristringe alla estensione, per cui i corpi sono lunghi, larghi e profondi; alla impenetrabilità, per cui un corpo non può trovarsi nel luogo di un altro; al muoversi; all'aver questa, o quella figura; all'aver le parti così o così modificate e disposte. Ora chi vorrà mai il colore, la luce e simili, essere un certo moto, una certa figura, o tessitura di parti? Adunque sono nella nostra mente. - Ma - qui soggiunge la Marchesa - voi mi diceste pure un certo moto di rotazione ne' globetti della luce esser cagione del colore, che è nei corpi. - Piuttosto occasione - io ripresi - che se ne desti il sentimento in noi: come appunto quella proprietà che hanno i corpi di premere i globetti del secondo elemento è occasione che si risveglia in noi il sentimento della luce; e quella, ond'essi fanno brandire e ondeggiar l'aria sino al timpano dell'orecchio, il sentimento del suono. Similmente una certa figura di particelle, o pure certi piccioli animaletti che sono ne' corpi, stuzzicando in una maniera o in un'altra i nervetti della lingua, sono occasione che in noi si desti l'idea di quello o di quell'altro sapore. E l'istesso avviene dell'odore e delle altre qualità somiglianti. E così da noi chiamasi impropriamente qualità della materia quello che in realtà è soltanto percezione della nostra mente. - Io già intendo: - disse la Marchesa - noi siamo i conquistatori del mondo, che ci è dattorno; e divenghiam ricchi alle spese altrui. Il filosofo non lascia a' corpi che a malapena lo scheletro, dirò così, della estensione; e il resto, di che e' paiono rivestiti, lo dà all'anima nostra. - E con ragione - io soggiunsi. - Quando uno si trova al buio, faccia di premere col dito l'un canto o l'altro dell'occhio, girandolo a uno stesso tempo parte opposta; e vedràtosto un cerchietto di colori, simile in certo modo a quelli che veggiamo nella coda del pavone. Onde questo? mentre certamente al di fuori non ha nè colore, né luce. Non da altro, salvo che dalla pressione del dito, il quale opera così grossamente nell'occhio quello che i raggi di luce vi

san fare con tanto maggiore isquisitezza. - Veramente veggo anch'io - disse la Marchesa - che non può stare altrimenti la cosa da quel che voi dite. Ma come è mai che in virtù di un certo moto di rotazione io apprenda il rosso o l'azzurro? Qual corrispondenza ci può egli essere tra i corpi in qualunque modo sieno disposti, e un concetto di colore, una idea, che l'anima forma dentro a se stessa? che pur parmi che i sentimenti dell'anima sieno una faccenda diversa in tutto da qualunque movimento si sia. - Comprendete voi meglio, Madama, - io risposi - qual corrispondenza ci sia tra il dolore, che è pur dell'anima nostra, e la puntura di un ago, che altro non fa che lacerare alcuna fibra della persona; tra un certo moto di un ventaglio maneggiato da dotta mano, e il sentimento ch'e' fa nascere in altrui della speranza? - Ed ella accennando di no: - Pur nondimeno - io soggiunsi - tali cose, benché di differentissima natura, vanno di compagnia: e l'una è cagione, o per lo meno occasione dell'altra. - Si dovrà dunque dire - ripigliò la Marchesa - che tra i movimenti della materia e le idee dell'anima ci sia quella corrispondenza che era negli Elisi tra Enea e l'ombra del padre Anchise. Conferiscono insieme, ragionano, rispondono l'uno all'altro. Ma quante volte Enea tentò di abbracciare Anchise, altrettante se ne tornòcon le man vuote al petto. - Questi pur sono - io ripigliai a dire - i misteri della filosofia, alla quale, Madama, voi domandate assai più ch'ella non può veramente rispondere. Chi potria dirvi come lo spirito sia legato in questi nocchi della materia, come gli oggetti corporei cagionino certe idee nell'anima; ella all'incontro certi moti nel corpo, come senza estensione ella sia in ogni parte di noi, invisibil vegga, e intangibil tocchi? Sebbene non è punto da credere che si rimanessero muti i filosofi, se noi gli domandassimo del come tutto ciò succeda. Ci metterebbono in campo gli spiriti animali, che scorrono per la cavità dei filamenti sottilissimi dei nostri nervi, e portano le sensazioni degli oggetti corporei al cervello, ed esso poi le imprime nell'anima; le cause occasionali; l'armonia prestabilita: ci farebbono dei laghi di filosofia, che noi poco intenderemmo, e che nulla conchiudono. E già cotesti grandi ragionatori furono paragonati co' ballerini, i quali, dopo gli più studiati passi del mondo e le più belle cavriole, si trovano alla fine del ballo nello stesso sito per appunto che il cominciarono. Ma comunque sia del come e del perché, egli è indubitabile - io seguitai a dire - esservi più specie di cose, le quali in noi ne producono di certe altre di ben diversa natura. Onde non maraviglia che certi movimenti ne' globetti di luce, eccitandone degli altri nella retina, che èuna pellicella nel fondo dell'occhio, e questi comunicandosi, in qualunque modo ciò avvenga, al cervello, non maraviglia, dico, che questi tali movimenti possano creare in noi certe idee di colore. E già dell'istesso occhio, e della maniera con che si formano dentro di esso le immagini delle cose, sarebbe ora forse da parlare: se non che ecco, Madama, che io veggo comparire lo scalco, il quale viene ad avvertirvi esser già messe le tavole: ed egli è oggimai tempo di vedere che qualità di sapore noi riferiremo coll'animo alla zuppa. - Non so - disse la Marchesa - se colui che tutta mattina ci ha studiato su, e crede di averglielo realmente dato, si accorderebbe così di leggieri con voi altri filosofi, che ridur vorreste ogni cosa all'apparenza. Ch'ei non risappia giammai - io risposi - de' nostri ragionamenti. Egli non èpersona da disgustare per così poco, come è una opinione di filosofia. - E il dir questo e il levarmi su fu una cosa, stimando che così ancora far dovesse la Marchesa. Ella al contrario volea pure che io le dicessi più avanti, e non così tosto si tralasciasse l'incominciato nostro ragionamento. Sopra di che io la pregai a volersi ridurre a memoria e ponderare il detto di quel poeta francese, nominato il poeta della ragione: come vivande riscaldate buon sapore non resero giammai. Della qual veritàpur convenne dopo qualche contrasto la Marchesa; e finalmente a' piaceri della tavola ebbe a cedere il campo la filosofia.

DIALOGO SECONDO

Nel quale si espongono i principi generali dell'ottica, si dichiara la struttura dell'occhio, e la maniera onde si vede, e si confutano le ipotesi del Cartesio e del Mallebranchio intorno alla natura della luce e dei colori.

Nel tempo che duròla tavola, ora andava immaginando la Marchesa certe particolari specie di animaletti, da' quali le venisse destato quello o quell'altro sapore; ed ora raggirar faceva in uno o in altro modo i globetti della luce, secondo la diversità dei colori delle cose che se le presentavano innanzi. E mostrava avere non picciol obbligo al Cartesio, da cui riconosceva d'essere messa a parte de' segreti della natura. Se non che una qualche noia parea pur darle che de' suoi colori ei ne l'avesse spogliata. Dove io pur la veniva certificando che con una semplice disposizione di particelle ella avrebbe seguitato ad operar quello che per l'addietro operar credeasi col colore medesimo; e ch'ella poteva starsene sicura nel suo regno contro a tutti i macchinamenti della più sottile filosofia.

Levate le tavole, e preso il caffè, ella si ritirò nelle sue stanze: e dopo avere nelle ore più calde del giorno pigliato alquanto di riposo, venne nella galleria dove io mi trovava godendo della vista di un ameno e

ombroso giardino, sopra cui essa risponde. Da piùdi un motto che gettòla Marchesa, ben m'accorsi del desiderio ch'ella aveva di ripigliare il nostro ragionamento. Ond'io, senza altro invito aspettare, presi a dire così: - Tanto io vi veggo, Madama, infervorata della filosofia, che il parlarvi di qualunque altra cosa sarebbe senza dubbio indarno. Converràdunque dirvi due essere i principali accidenti a' quali èsottoposta la luce: la riflessione e la refrazione. Quando le particelle della luce vengono a dare nelle parti solide dei corpi, ribalzano da essi, non altrimenti che fa una palla dando in terra; e quel ribalzar che elle fanno, chiamasi riflessione. E per riflessione di raggi noi vediamo le cose tutte che diconsi opache, cioè che non hanno il lume da sé. La fiamma della candela, per esempio, manda raggi del suo: è un vorticetto di materia sottile, secondo il Cartesio, un picciolino sole, che preme la materia globulosa che gli è dintorno, e sì alluma ogni cosa; laddove gli altri corpi opachi, i pianeti, quegli alberi, queste colonne, e che so io, non ci si rendono visibili se non in virtù delle particelle del lume, o sia de' globetti che riflettono. Regolarmente sono rimandati i raggi della luce, dando in una superficie spianata, polita e tersa, quale è quella dell'acqua stagnante o degli specchi; come appunto una palla, dando in un terreno spianato, ribalza regolarmente, cioè risale su colla stessa inclinazione che è scesa. Tutti i raggi, per darvi un bello esempio, che dal vostro volto vanno allo specchio, ne ritornano indietro per niente disordinati o confusi, ma con la stessa inclinazione e con la stessa situazione appunto tra loro con cui vi andarono. Cosìèripetuta o rimandata fedelmente dallo specchio la vostra effigie; e voi potete, Madama, presentarvi ogni mattina dinanzi a voi medesima, e consultare a tutta sicurtà sopra il modo di lasciar cadere con più eleganza un riccio, o sopra il più vantaggioso sito da collocare un neo. - Gran mercé - disse la Marchesa - che io son giunta a sapere il perché di cosa, che avendola sotto gli occhi tutto il dì, era quasi vergogna non saperlo. Ma ben vi so dire che chi mi avesse l'altr'ieri parlato di raggi, che venendo dalla mia faccia sono poi riflessi dallo specchio, e che so io, io avrei creduto un tal linguaggio quel solito formolario che per vecchia tradizione ne suol ripetere la galanteria. - Al contrario - io seguitai - di quello che succede nello specchio, sono riflessi i raggi della luce se cadono in una superficie irregolare ed aspra, quale èquella di una muraglia. Rimanda essa bensì i raggi del sole da cui sia illuminata; ma per la scabrosità sua confondendogli insieme, e sparpagliandogli per ogni verso, non ne restituisce la immagine. Quando poi i raggi della luce trascorrono dall'aria, per cagion d'esempio, dentro nell'acqua, imboccano i pori o i vani, che rimangono tra le particelle di quella (ch'essa pure, benché non gli vediamo, ha i suoi pori); e sì passano oltre. Ma nel passar che fanno, si torcono dal primiero cammino che tenevano, venendo a piegarsi e quasi a spezzarsi, secondo il linguaggio degli ottici. E questo spezzamento, onde s'indrizzano a nuova strada, diversa da quella che innanzi facevano, èciò che refrazione si chiama. I corpi diafani o trasparenti, che danno la via al lume, come l'aria, l'acqua, il cristallo, il diamante, si appellano mezzi. E però dicesi la refrazione avvenire nel passar della luce d'uno in altro mezzo. Ed ella è maggiore, secondo che i mezzi hanno in sé più di materia, o vogliam dire sono più densi. Onde i raggi si spezzano maggiormente, o mutano maggiormente direzione nel passar dall'aria nel cristallo che non fanno dall'aria nell'acqua, per essere il cristallo più denso che non è l'acqua. - Bene sta; - disse la Marchesa - ed egli è ben naturale che il cristallo, per essere più materiale, dirò così, dell'aria, abbia anche maggior forza nello spezzare i raggi della luce, che per esso trapassano. Ma come è mai che il Tasso dice, se ben mi ricordo,

Come per acqua, o per cristallo intero

trapassa il raggio?

- Ché non continuate più avanti, Madama, - io replicai - quei suoi versi per il rimanente della stanza? Mi pare che e' venga a inferire come in sulle tracce del raggio, che trapassa intero per lo cristallo o per l'acqua, così pure osava il pensiero degli eroi cristiani penetrare per entro al chiuso manto della bella Armida. - Qualunque cosa - replicò la Marchesa - ne venga a inferire egli, non è egli vero che da noi si dovrà inferire non accordarsi gran fatto insieme messer Torquato e la scienza dell'ottica? - No certamente - io risposi. - E di quante simili discrepanze non troveremmo noi ne' poeti, chi volesse così sottilmente esaminargli? Il licenzioso Ovidio non fa egli scorrere in un giorno tutti i dodici segni del zodiaco al sole,quando l'astronomia non gli consente che la trentesima parte incirca di un segno pel suo corso giornaliero? Fatto è che i poeti non parlano ordinariamente né a dotti, né a voi, Madama; parlano al popolo. E purché arrivino a muovere il cuore e a dilettar la fantasia del popolo, han toccato il segno. Tuttavia, a liberare il Tasso da quella taccia di errore, potremmo dire, se così v'èin grado, ch'egli ha inteso parlare di quei raggi che investono le superficie dei mezzi non obliquamente, ma a diritto: come sarebbe, se un raggio cadesse sulla superficie dell'acqua a perpendicolo, cioè senza deviare da alcuna delle bande dal filo del piombo. Che quel raggio sì bene passa oltre intero senza spezzarsi o piegarsi nèda questo, nè da quel lato; dove tutti gli altri, che vi cadono obliquamente o di sghembo, si rompono, e nel rompersi s'indrizzano ad altra via. Ora diversamente frangono i raggi passando da mezzo raro in denso, che non fanno da denso in raro. Per esempio, dall'aria dando nella superficie dell'acqua, si piegano nel penetrar l'acqua,

indrizzandosi verso il perpendicolo, più che non faceano prima di toccarla. E così un raggio, che da un punto di questa muraglia andasse fuor per la finestra a percuotere colaggiù appunto nel mezzo del fondo di quella vasca, vota ch'ella fosse d'acqua, riempiuta poi come ella è ora, non può più dirittamente dare in quel segno di prima; ma tuffandosi nell'acqua si torce di tal maniera, che viene a percuotere di qua del mezzo; cioè in un punto di esso fondo a noi piùvicino. Che se quell'acqua divenir potesse un cristallo, piùancora si torcerebbe, piùaddentro tuffandosi; e più ancora, se per opera di una qualche Alcina si convertisse in diamante. Ed ecco tutte le linee e tutte le figure, che io vi segnerò. - In fatti, - disse la Marchesa - che bisogno vi ha egli di linee e di figure, per intendere che un raggio, passando da un mezzo raro in un denso, si accosta al perpendicolo; e più vi si accosta, quanto più denso è il mezzo dov'entra? - Così però, - io soggiunsi - che il perpendicolo s'intenda sempre dirizzato sopra la superficie del mezzo, che penetrano i raggi, in qualunque modo sia posta una tal superficie: in quella guisa che la candela, che è piantata nel piattello del candeliere, vi è sempre a perpendicolo in qualunque modo il candeliere si tenga o il piattello. - Benissimo, - disse la Marchesa - e naturalmente all'opposto anderà la cosa, quando un raggio trapassa da un mezzo più denso in un meno; voglio dire che allora si scosterà dal perpendicolo. - Così è - io risposi. - Niente vi ha di malagevole a comprendere per voi, Madama.

E già voi vedrete in un batter d'occhio, come queste refrazioni, o deviazioni dei raggi, di che assai imperfetta notizia aveano gli antichi, sieno cagione di mille giocolini che s'osservano tutto dì, e de' quali moderni sanno render la ragione. Per esse refrazioni noi riceviamo i raggi, come se venissero da altro luogo che da quello ove gli oggetti realmente si trovano: e l'occhio, che non sa nulla di tutto questo, riferisce poi sempre gli oggetti colàdonde pare che i raggi gli vengano; vale a dire, vede secondo la direzione dei raggi che lo feriscono. Uno di questi giocolini ve lo voglio far vedere pur ora; da che abbiamo qui in pronto quel bel catino di porcellana e una brocca d'acqua. Ora ecco io pongo nel fondo del catino questa moneta. Piacciavi, Madama, di scostarvene tanto che la sponda del catino vi copra la moneta e v'impedisca il vederla. - Così fece la Marchesa: ed io, riempiuto d'acqua il catino sino al sommo: - Non vedete voi subito - ripigliai a dire - la moneta, senza punto muovervi dal vostro posto? - Sì bene - rispose la Marchesa. - Ma come ciò? che ben sono lontana dal vederne il perché in un batter d'occhio. - Considerate, Madama, - io ripigliai - come la moneta manda raggi per ogni verso; sia pieno il catino, o pur voto d'acqua; ma quei raggi che da essa moneta sarebbono venuti per dirittura all'occhio vostro, quando voto era il catino, venivano intercetti dalla sponda del catino medesimo; e quelli che dalla sponda non erano intercetti andavano tropp'alto perché voi gli poteste ricevere: e in tal modo a voi si toglieva il poter vedere la moneta. Non così avviene, quando il catino si riempia d'acqua. Quei raggi che andavano tropp'alti si piegano alquanto in basso verso di voi, si discostano cioè dal perpendicolo nell'atto dell'uscir fuori dell'acqua; e però giungono a ferir l'occhio vostro, il che prima fare non potevano: e voi vedete la moneta, ma fuori del luogo dove realmente ella è. Di somiglianti scherzi vi ricorderete avervi fatto il prisma. Oltre al farvi apparir le cose variate di colori, ve le mostrava altresì fuori del luogo loro. I raggi degli oggetti entrando per la faccia del prisma che era loro rivolta, vi refrangevano dentro; e uscendo dipoi dalla faccia di esso, che vicina trovavasi all'occhio vostro, tornavano a refrangere. Talché da voi si ricevevano dopo due refrazioni, come se venissero o di più alto o di più basso; d'altronde in somma che in fatti non venivano. - Cosìè veramente - riprese la Marchesa. - Secondo che situato era il prisma, ora mi conveniva guardare in su, per vedere gli alberi e la campagna; ed ora in giù, per veder l'aria. Pareva che talvolta il cielo fosse in terra, e poi la terra in cielo. Comprendo ora il perché di tutte quelle bizzarrie; e parmi si potesse dire che le passioni, che tanto ne fanno travedere, e ne mostrano le cose fuori del loro debito luogo, sono altrettanti mezzi, o prismi, che tra il vero si frappongono e l'occhio della mente. - Buon per noi, - io risposi - se tali prismi noi gli sapessimo così ben maneggiare come i prismi dell'ottica; e potessimo almeno assegnar cosìbene e prevederne gli effetti. Qualunque sia la posizione o la materia di questi, si può facilmente sapere quale esser debba l'aspetto delle cose per essi traguardate; poiché le refrazioni vi si fanno con certissima regola. E generalmente elle succedono con tal proporzione e con tal legge, che, nota la inclinazione del raggio diretto alla superficie del vetro, dell'acqua, o di qualunque altro mezzo si sia, vi sanno dire a capello quale esser debba la inclinazione corrispondente nel refratto. Della qual scienza è riputato fondatore il vostro Cartesio. E dove ella gioca principalmente, è in quegli scambietti, dirò così, che fa la luce passando a traverso un vetro d'occhiale colmo, o convesso da amendue le parti, che si chiama lente, per la similitudine ch'egli ha con un grano di lenticchia. Figuratevi, Madama, due raggi di luce che camminino paralleli tra loro: ciò vuol dire che mantengano sempre in camminando l'uno rispetto all'altro la medesima distanza, come fanno le spalliere di que' viali. Se questi raggi vengano a cadere sopra una lente, vannosi ad unire in un punto di là da essa per la refrazione che ne patiscono, così sopra all'entrarvi, come sotto all'uscirne. Tal punto si chiama il fuoco della lente, ove raccogliendo i raggi del sole ha potere di ardere e di levar tosto in fiamma la polvere di archibuso che ivi sia collocata. - Vengo ora in chiaro - disse la Marchesa - di ciò che altre volte ho udito dire; come con un vetro posto dinanzi al sole altri può ardere, niente meno che si farebbe con una bragia viva. Col ghiaccio medesimamente ciò può farsi - io soggiunsi. -

Come col ghiaccio? - ripigliòella in atto di maraviglia. - Figuratevi - io risposi - un pezzo di ghiaccio conformato a guisa di lente; e vedrete ch'egli potrà ardere, come un vetro, sino a tanto che non sia disciolto dal sole. - Verissimo - ella riprese a dire. - E qual ricca fonte di concetti e di arguzie non sarebbe egli stato a' nostri begl'ingegni di un tempo fa cotesto potere ardere col ghiaccio! - Certo, - io risposi - Madama, non sarebbono andati esenti i vostri occhi da una qualche fredda comparazione, allora quando i nostri poeti s'udivano cantare Deh Celia all'ombra giace!

Venga chi veder vuole

giacere all'ombra il sole.

Ma, continuando il nostro ragionamento, i raggi che cadono sopra una lente paralleli si riuniscono nel foco di essa; e quelli che non sono tra loro paralleli, ma che procedendo da un punto si vanno discostando l'uno dall'altro, si riuniscono essi altresì in un punto, ma più lungi dal foco. E tanto più lungi quanto più presso è il punto dond'e' procedono. - Di grazia,- entrò qui la Marchesa - non v'incresca ripetere queste ultime parole. - Voglio dire, - io ripigliai - che, quanto più presso alla lente sarà il punto donde procedono i raggi che vanno sopra di essa a cadere, tanto più lungi dal foco sarà il punto dove egli andranno ad unirsi. E per lo contrario saràtanto più presso al foco il punto della loro unione, quanto più lungi dalla lente è il punto dond'e' procedono. Che sì, Madama, che questa mia diceria incominciava a parervi alquanto lunghetta? - No per certo - ella rispose. - Troppo volentieri ho seguito le vie della luce. - Orsù, - io ripresi a dire - per queste vie ch'ella tiene, si giugne da noi ad avere la più dilettosa vista che un possa immaginare. Ma, per goderne, bisogna un bel dì di sole essere in una stanza affatto buia, salvo un piccolo pertugio, dietro al quale intendasi congegnata una lente. Ciascun punto degli oggetti di fuori, che sono in faccia al pertugio, vi manda dei raggi. I quali, trovando ivi la lente che gli aspetta, vengono da essa riuniti dentro della stanza in altrettanti punti, che hanno rispettivamente tra loro la medesima situazione e il medesimo ordine che i punti degli oggetti donde e' partono. E così vengono, quasi punte di pennello, a dipingere sopra un foglio di carta, che dietro alla lente si pone, l'immagine di quegli medesimi oggetti. E ben vi so dire, Madama, che di tal forza e di tal precisione è quella pittura, che un paese di Marchetto Ricci o una veduta del Canaletto male vi starebbono a fronte. Maravigliosa vi è la degradazione, armonioso, quanto mai dir si possa, il colorito, esattissimo il disegno. Non solo vi è animato ogni cosa, ma si muove veramente. Vi vedreste camminar le persone, tremolar le foglie degli alberi, veleggiare una barchetta, o dar de' remi nell'acqua. Che più? Su per l'onda, che rompono i remi, vi vedreste scherzar variamente ed isfavillare il lume.

- Che non mandiamo tosto, - entrò qui a dire la Marchesa - per una lente? Mi par mill'anni di vedere così fedelmente copiati i bei siti che abbiamo qui d'attorno, di vedere un quadro di mano di così eccellente maestro, quale è la natura. - Grande senza dubbio, Madama, - io risposi - sarà la vostra maraviglia; né minore il piacere che ne prenderete. Ma non vi fareste poi anche le maraviglie, se, continuando io nella stanza buia a ragionarvi di filosofia, dicessi così: Ora ecco fate ragione di essere col pensiero in uno dei vostri occhi, e di vedervi quello che avviene là entro. La stanza buia, dove siamo, è la cavità, o camera interna dell'occhio. Il pertugio della stanza è la pupilla, che è nella parte anteriore di esso: la lente è un certo umore detto cristallino, il quale appunto di lente ha figura, e stassi a rincontro della pupilla: il foglio di carta, che riceve la immagine degli oggetti, è la retina, che è una pellicella che soppanna il fondo dell'occhio, ed è tessuta de' filamenti del nervo ottico, per cui l'occhio mette nel cervello. Mercé di tali ordigni si dipingono nel vostro occhio le cose che vi si fanno innanzi, e voi vedete. Per certo, - ripigliò la Marchesa - io non mi sarei mai pensata che quel bel quadro fosse tanto filosofico. E non è egli il Cartesio che lo intese il primo, a dir così, e ce lo rese altrettanto utile, quanto era dilettevole? - O felice il Cartesio, - io risposi - al quale voi vorreste aver obbligo di ogni cosa! Ma di questa conviene averlo a un tedesco, per nome Keplero,a cui la fisica ha parecchi altri obblighi, e non piccioli. Credevasi comunemente ne' tempi addietro, che dalle superficie dei corpi traspirassero del continuo, e si andassero distaccando certe membrane, o pellicelle, a guisa di effluvi: e queste pellicelle, che chiamavano simulacri, somigliantissime a' corpi donde partivano, volavano per aria, ed entravano poi nell'occhio, non si sa come, e vi recavano dentro una fedele immagine delle cose poste al di fuori. Così spiegavano il come per noi vedeasi; o piuttosto così folta era la nebbia, che ricopriva le viste di quei filosofi. Presentemente è chiaro ogni cosa, per la similitudine che ha l'occhio con la camera scura, che camera ottica medesimamente si chiama. Gli oggetti mandano raggi da ciascun punto a traverso della pupilla all'umor cristallino; ed esso, riunendogli in altrettanti punti, restituisce la immagine de' medesimi oggetti, e la porta sulla retina. E perché i raggi che formano le immagini degli oggetti si uniscono dietro all'umor cristallino a varie distanze, secondo la varia distanza donde procedono, perciò è necessario che la retina si faccia quando più dappresso all'umor cristallino, e quando se ne allontani; acciocché la immagine di ciascun oggetto possa nell'occhio riuscir netta e distinta. Nè

più nè meno che nella stanza buia convien fare col foglio di carta; che se non è posto ivi giustamente, dove per la refrazione della lente concorrono i raggi di un oggetto, la immagine di esso ne torna sfumata e confusa. A tale effetto si vuole sieno ordinati certi muscoli che fasciano il globo dell'occhio. Ciascuno de' quali ha in oltre un proprio e particolar suo ufizio: questo di volger l'occhio all'in su, quello all'in giù; questo a destra, quello a sinistra; ed uno ce n'è, al cui governo presiede chi governa buona parte della nostra vita. Muove esso obliquamente l'occhio, e gli dà quel muto favellare, che suole essere più eloquente e più caro di qualunque piùespressa parola. Tutti dipoi insieme quei muscoli si vuole che concorrano a portare la retina ora più dappresso all'umor cristallino ed ora ad allontanarnela; secondo che da noi or qua or là si viene rivolgendo la vista, ed ora quella cosa si adocchia ed or questa, posta più vicina o più lungi da noi. Ma qualunque sia l'ingegno, per cui si ottenga di conformar diversamente l'occhio, secondo le varie distanze degli oggetti, ci sono di quelli che per proprio difetto noi possono conformare in maniera da veder distintamente le cose lontane, e dagli ottici sono detti miopi: ed altri all'incontro, che noi possono per le vicine, sono detti presbiti. - E per questi tali, - disse la Marchesa - mi penso sieno fatti gli occhiali. - E di varie specie occhiali - io risposi. - Gli ordinari non sono altro che una lente convessa da amendue le bande; e trovati furono solamente quattrocento anni fa a consolazione de' presbiti, o sia de' vecchi. L'uno de' tanti incomodi che mena seco la vecchiaia è lo appassire dell'occhio, e il soverchio accostamento della retina all'umor cristallino. Da ciò ne viene che i raggi degli oggetti vicini, che dalla lente sono raccolti più da lontano, arrivano alla retina prima di essere riuniti, e vi stampano una immagine confusa e sporca. - Non maraviglia dunque, disse la Marchesa - se cotesti vostri presbiti, quando hanno da leggere una lettera, e non trovano gli occhiali in pronto, la tengano molto lungi dall'occhio. In tal caso la immagine, che cade all'umor cristallino più vicina, può riuscir netta e distinta. - E similmente avviene - io soggiunsi - se, tenuta la lettera alla consueta distanza, la lente dell'occhiale aiuti la refrazione del cristallino, e faccia sì che i raggi si uniscano a minor distanza a esso che fatto non avriano: malinconie per altro, delle quali non si conviene parlare a chi ha, come voi,

chiar'alma, pronta vista, occhio cerviero.

A voi, Madama, si conviene piuttosto parlare degli occhiali de' filosofi; voglio dire dei microscopi e telescopi, mercé i quali pur possono contentare in parte e sbramare la loro curiosità. Di moltissimi oggetti avviene che la immagine non riesca per conto niuno sensibile alla nostra vista, a cagione della estrema sua picciolezza; di alcuni oggetti, perchéminutissimi, quantunque a noi sieno vicini; di altri, perchéda noi sommamente lontani, quantunque in sé sieno vastissimi. Intorno a quelli si adoperano i microscopi, i telescopi intorno a questi: e per via di varie sorte di lenti in essi congegnate ingrandiscono quelle piccioline immagini, per modo che ci è ora dato veder quello che altre volte non vedeasi; o vedere con distinzione grandissima ciòche solamente vedeasi così in confuso. Non si potrebbono mai esaltare abbastanza così nobili trovati, de' quali siamo debitori al nostro Galilei,che prese di Linceo meritamente il nome, e rese, si potrebbe anche dire, lincei gli occhi dell'uomo. Cogli aiuti del telescopio l'uomo si è fatto più d'appresso al cielo, e si mescola, in certo modo, con le cose che tanto sono al di sopra di lui. Quante stelle non siamo noi giunti ad scoprire, che isfuggono l'occhio nudo? E la via lattea, che veggiamo biancheggiare la notte, e stendersi dall'uno all'altro polo, non è altro che una moltitudine infinita, uno esercito innumerabile di stelle. Delle montagne e de' valloni che sono nella luna, sarà senza dubbio, Madama, giunta la voce anche a voi. Sono esse pure una scoperta de' telescopi, i quali nelle macchie di quel pianeta ci hanno fatto vedere delle bassure e delle alture grandissime: a tale che ce ne ha che superano di molto queste nostre Alpi. Per via poi delle macchie che ci hanno mostrato sulla faccia di Giove, di Marte e del sole, siamo pervenuti a conoscere il giro ch'e' fanno intorno a se stessi. E solamente dal passato secolo in qua, che sonosi trovati que' belli ordigni, sappiamo che Giove ha intorno di séuna corona di quattro satelliti,o lune, che vogliamo chiamarle; e Saturno ne ha una di cinque, con di più un bello anello luminoso,che gli aggiorna di continuo le notti. Per essi finalmente si conobbero con precisione le grandezze de' pianeti, quelle distanze di tanti milioni di miglia che sono tra essi e noi; si è venuto in chiaro del vero sistema del mondo; e se già disse un antico poeta che Giove guardando la terra, non vi potea veder nulla che non fosse trofeo dell'armi romane, forse i filosofi potrian dire al presente che, guardando il cielo, non vi può veder cosa che non sia scoperta e quasi conquista de' telescopi. Feci io qui un po' di pausa. E la Marchesa riprese a dire: - Con tali e si magnifiche parole avete voi rappresentate le gesta de' telescopi, che non so già io qual figura vi potranno fare i microscopi al paragone. - Di molto, Madama, - io ripigliai - hanno disteso anch'essi i confini dell'umano sapere. Se i telescopi, allungando la vista degli astronomi, ne hanno fatto conoscere mondi remotissimi da noi, e i microscopi ne hanno fatto conoscere noi stessi, assottigliando la vista degli anatomici. E se gli uni, mostrandoci le valli e i monti, la notte e il giorno, che a somiglianza della nostra terra hanno ancora i pianeti, ne hanno fornito argomenti per non credergli paesi oziosi e morti, ma abitati

anch'essi, e gli altri ne hanno veramente mostrato innumerabili nazioni, dirò così, di viventi, incognite agli antichi, e in cose che non pareano gran fatto acconce ad essere abitate. In una gocciola di aceto e di altri liquori moltissimi vi si è discoperta una tal popolazione di animaluzzi, che la Ollanda e la Cina sono in paragone un deserto. Lascio poi a voi a pensare, Madama, quanto minutissima sia la picciolezza di quegli animaluzzi. Basta dire che dentro a un granello di miglio ce ne capirebbono i milioni. Né pare che sia meno mirabile di quelle strabocchevoli grandezze che ci ha fatto conoscere il cannocchiale, quella picciolezza incredibile, che pur ci ha fatto vedere il microscopio.

- Ben pare - disse la Marchesa - che l'uomo tenga del divino; là singolarmente, dove ha saputo col suo ingegno trovare aiuti onde accrescere la picciolina sua forza, e farsi come maggiore di se medesimo. Ma sovra ogni altra cosa ammirabili mi paiono questi strumenti per cui ora la nostra vista si stende quasi in infinito di qua e di là degli strettissimi confini che pareva averle prescritti la natura. Che cosa vedevano, si può dire, gli uomini avanti la invenzione del cannocchiale e del microscopio? Non altro che la scorza, e un barlume delle cose. Starei per dire che gli antichi, riguardo a noi, fossero quasi ciechi. - In questa parte non è dubbio - io risposi. - Sebbene, ciechi erano reputati coloro, o almeno aver le traveggole, i quali vedeano con quegli strumenti quelle tante cose che hanno di tanto ampliato la sfera del nostro sapere. Ben ebbe a provarlo il nostro Linceo medesimo, al quale toccò di pagare assai cari i benefizi che colle sue scoperte si avvisò di fare all'uman genere. - Come? - ripigliò in atto d'impazienza la Marchesa. - Non si alzarono le statue, non si arse l'incenso, non si appiccarono i voti a un tal uomo? - Al contrario, - io risposi - la ricompensa che egli ebbe fu la stessa che, per avere discoperto un nuovo mondo, avea avuto alcun tempo innanzi il Colombo: accuse, processo e carcere. Né altrimenti succede a coloro i quali a fil di ragione pigliano a combattere le opinioni radicate nelle menti degli uomini, e colla verità alla mano fannosi ad atterrare gl'idoli della prevenzione. Le discoperte del Galilei contraddicevano a quanto insegnavano i maestri di allora sulla struttura del corpo umano, e sulla fabbrica singolarmente de' cieli; andavano per diritto a ferire quanto sulla parola di Aristotele credevasi a quei tempi nella filosofia essere più solenne e più sacro. Ed ecco quanto bastò perché egli fosse contrariato da ogni parte, perseguitato, condannato, tenuto reo. Oltre di che le nuove scoperte si disprezzavano, perché nuove; gli errori che messo aveano, dirò così, tanti secoli di barba, si sostenevano come le verità le meglio dimostrate. Tanto èvero che la caligine dell'antichità suole ingrandire nella nostra apprensiva l'altrui merito, come appunto gli oggetti per nebbia sogliono apparir più grandi del giusto. Né io mi maraviglierei punto che anche al dì d'oggi alcuni ci fossero tra noi, tanto innamorati delle cose antiche, i quali facessero maggior caso dei sogni di Parmenide, secondo cui il sole è freddo e caldo, la via lattea un miscuglio di denso e di raro, che de' più bei trovati de' nostri filosofi. - Per quanto venerabile - riprese a dir la Marchesa - essere possa la nebbia o la barba dell'antichità, non credo perògiàio il facessero, una volta che avessero veramente assaporata la filosofia moderna, che con tanta chiarezza rende le ragioni delle cose, e udito avessero quanto da voi mi è stato esposto sinora.

- Peccato, - io risposi - Madama, che tutto quello che avete udito non sia per star saldo alla prova. Non dico già che dobbiate aver dubbio alcuno intorno al refrangere e riflettere della luce, che abbiamo discorso; intorno alla perfetta similitudine che corre tra la camera oscura e il nostr'occhio: né che dobbiate ritrattarvi della rinunzia che avete generosamente fatta del colore, che tenevate più vostro, del misto di rose e di ligustri. Ma finalmente del sistema del Cartesio voi dovete fare quel conto, e non più, che si vuol fare d'un bel giuoco di fantasia. - Ecco adunque soggiunse qui prestamente la Marchesa - che la miglior parte del mio sapere è ita in fumo. Con quanta facilità non poteva io render ragione di mille cose, e tra le altre formarmi dentro alla mente qual colore più mi piaceva? E Dio sa quanti pensieri mi costerà da qui innanzi una sola mezza tinta! Io vi confesso che mi sa malagevole a dovere abbandonare il Cartesio: e io pur mi sentiva affezionata a quel suo sistema. - Ma senza dubbio,Madama, - io risposi - molto più il sarete alla verità. Il sistema del Cartesio ebbe, come Ercole, sin dalla culla di gran nimici a combattere; ma, al contrario di Ercole, quasi che nella culla medesima fu spento. Appena comparì al mondo, che fu obbiettato da alcuni come il lume delle stelle non potrebbe in niun modo giugnere a noi, perché la pressione di un vortice rintuzza ed uguaglia la pressione degli altri co' quali è in equilibrio; cosicché lungo i confini di ciascun vortice la luce è come ammorzata da una contraria luce. Da altri piùsottili esaminatori delle cose naturali fu poi mostrato lo imbarazzo, anzi la impossibilità che avrebbono i pianeti a muoversi nei vortici del Cartesio; e molto più le comete, che vi girano talvolta per un verso contrario a quello de' pianeti. - Non mi diceste già voi - soggiunse qui la Marchesa - che dal vortice sono portati in giro i pianeti, come giù a seconda sono portate le navi da una corrente? - Così è - io risposi; ed ella: - Pel giro adunque de' pianeti pare non ci abbia luogo difficoltà alcuna. Niente immaginare potrebbesi di più chiaro. E tra le correnti del vortice, che vanno tutte per un verso, non potria egli avvenire che se ne formassero alcune, che andassero per un verso contrario, come, per rivolgimento delle acque ritrose, avvenire pur talvolta si vede ne' fiumi? E non potrebbero esse correre per di assai lunghi tratti, atteso la vastità

medesima del vortice? E queste correnti contrarie saran desse, che ne porteranno le comete a ritroso e per un verso contrario a quello de' pianeti. - L'amore - io risposi - che avete posto nel vostro Cartesio, vi rende piùingegnosa che mai. E ben voi, Madama, cercate ogni via, come fanno i veri amanti; vi atterreste ad ogni ragione, per non dipartirvi da lui. Se i pianeti non facessero altro che girare, o danzare a tondo, non ci saria che dire. Il male si è che il fanno con certe particolarità, con certe tali leggi, le quali non ci è verso, per quanti tentativi sieno stati fatti, di aggiustarle con quello che vorrebbe la propria natura e l'indole del vortice; e guastano ogni cosa. E quanto al vostro sistema delle comete, ben puòne' fiumi venirsi formando alcuna corrente contraria al filo dell'acqua, per la più o meno profondità del letto del fiume, per la varia posizione delle sue rive, o che so io. Ma simili cause, come trovarle nel libero corso di un vortice nell'ampiezza del cielo? senza che qualche particolar corrente, che si venisse anche formando sarebbe assai prestamente vinta dalla corrente generale, e quivi si perderebbe; come vediamo appunto avvenire ne' fiumi, che il filone dominante, a parlar così, dell'acqua porta via seco e assorbe ogni cosa. In una parola molte e gravissime obbiezioni furono mosse contro a quel sistema che ha trovato tal grazia dinanzi a voi, e per cui ha tanto combattuto il fiore dell'accademia di Francia. Ma una tra le altre ce n'è che gli dà l'ultimo crollo.

Quivi non fanno i Parigin più testa.

- E qual è mai - disse la Marchesa - questa così terribile obbiezione? - Ecco qua, Madama: - io risposi - la pittura di questo muro è quello che gli fa così cruda guerra. - Se egli non ha a temere - soggiuns'ella - altro nemico, io fo tosto cancellarla quella pittura. - Oramai - io risposi - il vostro amore per il Cartesio non conosce più termine, nè segno alcuno; che gli vorreste anche sacrificare il vostro Paolo,che ha saputo così ben ritrarre su questo muro la pittura omerica dell'ira d'Achille. Ma troppe bisognerebbe c ancellarne delle pitture, e secondo l'uso d'oggidì dar di bianco a ogni cosa. Orsù, Madama, io pianterò questo mio coltello qui nella tavola, che è in mezzo della galleria. Voi rimanetevi qui; io andrò a pormi là in quel canto. Or bene, voi, Madama, tenete l'occhio fisso nella clamide rossa di quell'Achille; ma fate di traguardare per mezzo l'estremitàdel manico di quel coltello. - Volete dire - ripigliò qui la Marchesa - che io faccia come i cacciatori, quando prendon la mira. - Così per appunto - io risposi. - E intanto che voi state mirando quella clamide rossa, io traguardo per simil modo quell'azzurro del mare; cioè prendendo la mira anch'io per mezzo alla estremità del manico del medesimo coltello. Ora egli è indubitabile che ivi, per quel punto per cui da noi si traguarda, passa un raggio che viene dalla clamide ed uno che viene dal mare. I quali due raggi altro non sono se non due filze di globetti, l'una delle quali si stende dalla clamide al vostro occhio, l'altra dal mare al mio. E ancora èindubitabile, che questi due raggi si tagliano insieme nel punto da noi preso per mira; e però si trova ivi un globetto, che è comune, ed appartiene così all'un raggio come all'altro. - Io non vedo ancora - disse la Marchesa - dove si vada a parar la cosa. Ed io: - Acciocché quei raggi facciano impressione in noi, sarà mestiero che i globetti del raggio che viene dalla clamide premano dalla clamide sopra il vostro occhio; e i globetti del raggio che viene dal mare premano dal mare sopra il mio. E così quel globetto, che si trova esser nel punto per dove da noi si traguarda, e che appartiene ad amendue questi raggi, bisognerà che prema a un tempo e sopra il vostro occhio e sopra il mio. Che sarebbe lo stesso che dire che, essendo voi in capo di due viali, vi avviaste nel medesimo tempo e per l'uno e per l'altro. E questo non è il tutto. Parmi però - disse la Marchesa - essere tanto che basti a rovesciare ogni cosa. Bisognerebbe ancora - replicai io - che in quell' istesso globetto, solido come egli è, ci fossero due differenti moti di rotazione a un tempo: quello che è voluto dal Cartesio, per muovere in voi l'idea del color rosso, e che dalla clamide scorre per il vostro raggio; e quello che è necessario a muovere in me l'idea dell'azzurro, e che dal mare va scorrendo per il raggio mio. Voi comprendete adunque, Madama, che con questi globetti non potremmo veder nulla di quello che noi pur veggiamo. - Comprendo ora - ripigliò la Marchesa - con quanta ragione dicevasi della poca fede che si vuol dare a' sistemi di filosofia. Ma certo non avrei pensato mai che questo dovesse dare in terra così facilmente. - Lo stesso Mallebranchio, - io risposi - una delle più ferme colonne del cartesianismo, fu scosso egli medesimo da quella difficoltà; e pensò di metter mano nel sistema, cercando di assestarlo in modo che non repugnasse all'esperienze, che con ragione furono da lui chiamate revelazioni naturali. - E venne egli poi fatto -disse la Marchesa - a cotesto Mallebranchio di raddrizzare in qualche modo l'edifizio?

- Il Mallebranchio - io seguitai - ha fatto in picciolo nel sistema della luce quello che nel sistema del mondo avea fatto in grande il Cartesio. Per ispiegare i moti de' pianeti aveano immaginato gli antichi ch'e' fossero portati in giro da certe sfere solide dette epicicli: e, per render ragione delle varie apparenze di essi moti, facevano entrare così sgarbatamente quegli epicicli gli uni entro degli altri, ch'era proprio una confusione; lo che diede motivo allo scandaloso motto di quel re matematico: che se Iddio, quando fece il mondo, l'avesse chiamato a consiglio, l'avrebbe assai meglio consigliato. Il Cartesio, per far giocare i pianeti più liberamete,

sostituì a quegli epicicli i suoi vortici. E similmente il Mallebranchio, per meglio spiegare gli effetti della luce, in cambio dei globetti duri immaginati dal Cartesio, vi sostituìdei vorticetti di materia sottile od eterea, picciolissimi e fluidissimi, de' quali ha riempito nel mondo ogni cosa. Il corpo luminoso, dic'egli, a guisa di cuore nell'uomo, si ristringe a ogni momento e sì dilata; il che è causa di ondeggiamento nel mare dei vorticetti, che da ogni lato l'attorniano. Ora questi ondeggiamenti medesimi sono la luce; e la varia loro celerità il colore. Di qui egli ricava un'assai stretta parentela che corre tra la luce e il suono, ond'altri non s'era avvisato per ancora. Gli ondeggiamenti che concepisce una corda, quando percossa, e ch'essa comunica all'aria, e l'aria dipoi all'organo dell'udito, risvegliano in noi il sentimento del suono; e gli ondeggiamenti che da una fiaccola vengon comunicati alla materia eterea, e quindi al nervo dell'occhio, risvegliano in noi l'idea della luce. Nella maggiore o minor forza degli ondeggiamenti dell'aria sta la maggiore o minore intensione del suono; e nella maggiore o minor forza degli ondeggiamenti dell'etere sta la maggiore o minore intensione della luce. Anzi, a quel modo che la varia frequenza nel guizzar dell'aria fa la varietà de' tuoni, come grave, acuto, con quelli che sono di mezzo, così la varia frequenza nel guizzar dell'etere fa i vari colori rosso, giallo, e gli altri, che si possono considerare come i tuoni della luce. - Io non so - disse la Marchesa - se mai similitudine sia stata,e direi anche da certi nostri oratori, spinta tant'oltre. E più oltre ancora lo è - io risposi - da cotesto filosofo. Non è dubbio che i vari ondeggiamenti dell'aria si tagliano insieme, senza che l'uno rechi un minimo turbamento all'altro, non che si distruggano tra loro: come veggiamo tutto dì avvenire nei concerti di musica, dove il violino non si confonde col basso, o il basso col violino,

e dove in voce voce si discerne.

Per simil modo, è ben naturale a pensare che succeda dei vari ondeggiamenti dell'etere, che dai diversi colori delle cose si trasmettono a varie parti; i quali potranno tagliarsi fra di loro senza confondersi, ovvero alterarsi in alcun modo. E ciòperchéun vorticetto, che sia comune a due filze che ondeggiano, potràda una parte ondeggiare per un verso e dall'altra per l'altro, dividendosi, per la medesima cedevolezza delle sue parti, come in due. E così i vorticetti del Mallebranchio, mercé la fluidità loro, vagliono a far quello che non potean fare i globetti del Cartesio, colpa la loro solidità.

- State: - qui m'interruppe la Marchesa - chi veggo io là nel giardino? Il signor Simplicio,che viene alla volta di noi. Che partito prendere per difenderci da quella noia di sonetti, con che egli mi rifinisce; e ciònon falla mai, in ogni sua visita? Ché non viene un qualche vortice a seco rapirlo, e a torlo via dal nostro sistema? - Alla quale io risposi: - Madama, non vi lasciate vincere a troppa pulitezza;tenetevi sempre in sulla filosofia: ed ella sarà il vortice o l'Apollo, che ne salverà da tale seccaggine.- La Marchesa disse che le piaceva. Mentre tra noi erano questi ragionamenti, ed ecco il poeta, il quale in sul primo abbordo prese occasione da un "come sta ella?" di ragguagliarne che da un tempo in qua pareva lo avessero in ira le Muse; che la vena d'Ippocrene e dell'usato ingegno era omai secca per lui. Avendogli noi fatto il piacere di contradirgli, egli ne rispose esser presto a provarne quanto detto ne avea con due sonetti e con una canzone, composti in quella istessa mattina, da' quali ben avremmo potuto conoscere quanto poco gli prestasse Apollo di quel favore del quale altre volte gli soleva esser così largo e cortese. - Quando sia così, - riprese la Marchesa - io per me, se fossi voi, vorreimi or ora spoetare. Venite terzo tra noi a ragionar della luce e de' colori, che hanno oggi fatto la materia de' nostri discorsi: e questi boschetti diverranno un'Arcadia di filosofia. - Egli se ne schermì, dicendo non aver ala così robusta da salir tant'alto. Aggiunse non potersi meglio temperare la severità de' discorsi filosofici che con la poesia; e adduceva l'esempio del divino Platone, il quale non isdegnò, diceva egli, con quelle stesse mani che scrissero il Timeo di toccar la cetera: ed entrava in più altre novelle, quando la Marchesa pur ferma a non voler dar retta a' suoi sonetti, rivoltasi a me, tornò in sul discorso del Mallebranchio, dicendo che veramente con que' suoi piccioli vortici si veniva a scansare la difficoltà che era stata tanto fatale a' globetti; ch'ella per altro non si teneva gran fatto sicura della sussistenza di quella riforma, per la fresca memoria delle disavventure del Cartesio. - Pur troppo è vero, - io risposi - della natura delle cose umane essere la caducità: - cosa che il signor Simplicio ne l'avrebbe confermata con molti bei luoghi di poeti, e, a un bisogno, ancora co' suoi. - Ma quello, Madama, - io continuai a dire - che certamente non vi aspettereste mai, si è ch'egli è pur forza rinunziare al sistema o alla riforma del Mallebranchio, per quella medesima similitudine tra il suono e la luce, che al primo ispetto gli dà tal aria di verità. Ella vien meno questa similitudine al maggior uopo. Ogni moto di ondulazione, il quale dal suo principio si dilata d'ogni intorno per cerchi via via piùgrandi, se viene ad incontrar nel cammino un qualche impedimento, non per questo si ristà egli; che anzi piegando da' lati di quello, e facendogli ala, procede innanzi in cerchi ordinati tuttavia. Non vi sovviene, Madama, che noi l'altro dìudimmo molto bene il suono di un corno da caccia, che veniva di oltre quel colle? Segno manifesto che, non ostante lo interposto impedimento, giugnevano a noi i cerchi ondeggianti mossi dal suono nell'aria. Lo stesso

vedremmo avvenire in quella vasca: che se altri vi gettasse dentro un sassolino, l'onda non si arresterebbe giànel mezzo di essa, scontrando il piedestallo di quel gruppo; ma ben si dilaterebbe da ogni lato, e cercherebbe con la fluttuazion sua tutta la vasca. Adunque, come si ode il suono, dovrebbesi ancor veder la luce, ad onta di qualunque cosa frapposta. In conclusione non avremmo mai ombra; che, massime a questi dì, non sarebbe la più dilettosa cosa del mondo: come neppur l'avremmo con la pression del Cartesio. Ogni globetto di luce, toccandone molti altri, a sé contigui, e questi toccandone degli altri, dovrebbe col suo premere sparpagliar la luce per qualunque verso, e illuminare anche colà dove non può dirittamente il sole. Talché nel colmo della mezza notte ci vedremmo così chiaro come di bel mezzodì. - Ecco - disse la Marchesa - una nuova difficoltàcontro al sistema del Cartesio, di cui per altro io non avea bisogno a sapere da quanto egli fosse. - In fatti - io ripigliai avremmo sempre luce senza interrompimento d'ombra, tanto nella supposizione del Cartesio, quanto in quella del Mallebranchio, siccome ha dimostrato il Neutono; il quale non si contentò di scoprire nell'ottica gli errori altrui, che vi sostituì del suo le più belle verità.

Dette queste cose noi scendemmo nel giardino a pigliare un poco d'aria. E quivi entrammo in altri discorsi, cercando però sempre di distornare in un modo o in un altro la vena poetica del signor Simplicio.

DIALOGO TERZO

Esposizione del sistema d'ottica neutoniano.

Non così tosto io fui avvertito la seguente mattina che erano aperte le stanze della Marchesa, che io mi vi rendei; e dopo i consueti convenevoli: - Madama, - io presi a dire - sete voi ben preparata ad entrare nel sacrario della filosofia? Ben sapete che ne sono esclusi i profani, e coloro che sonosi lasciati vincere ai globetti, ai vortici e a simili altre mondane immaginazioni. Prima di farsi alla soglia, conviene purgar del tutto la mente da quella vana curiosità, dove ha radice la superba follia degli autori di sistemi generali; conviene ricordarsi che, in pena di tal pecca, pare che sieno condannati, come il Sisifo de' poeti, a rotolare e a innalzar tuttavia di gran sassi, che hanno tosto a rovinare al basso. - Indarno adunque - disse la Marchesa - sarà nato con esso noi il desiderio di sapere il perché delle cose. - Non indarno, - io risposi - se un tal desiderio condur ne possa a sapere come elle sono in fatto. - E sarà poi questo - disse la Marchesa - un così gran guadagno? E il saper questo solamente dovrà tanto esaltare il filosofo sopra gli altri uomini? - Madama, - io risposi - non crederete voi che metta assai più conto sapere la storia degli effetti che si osservano in natura, che perdersi dietro al romanzo delle cause? La marcia di un Montecuccoli non è ella più instruttiva di assai che tutte le corse non sono de' cavalieri erranti dell'Ariosto o del Boiardo? D'altra parte tale si è la condizione dell'uomo che l'assicurarsi come le cose sono, il ben distinguere l'apparenza dalla realità, il saper vedere, non è cosa da tutti. Egli sembra che di assai folta nebbia sieno per noi ricoperti gli oggetti; quelli ancora che ne sono più negli occhi. Gli effetti dipoi primitivi ed elementari, la natura ce gli ha nascosti, quasi direi, con eguale industria che le cause medesime. E se non si puògiugnere a veder l'ordine e la dipendenza, che hanno tra loro tutte le parti dell'universo, a scoprir le cause prime, voi non crederete però, Madama, che si faccia un cosìpicciolo guadagno a commettere insieme effetti, che pareano tra loro differentissimi, riducendogli sotto a un principio comune: e per via di osservazioni ricavare dai particolari fenomeni delle cose le leggi generali che osserva costantemente la natura, e colle quali da essa governato è il mondo. - Sino a qui, - disse la Marchesa - io non ho veduto delle osservazioni altra prova, se non che vagliono moltissimo a distruggere. Un sistema è egli bello, elegante e semplice? ecco che tosto gli muovon guerra, e non han posa che non l'abbiano posto in fondo. E non so se s'abbia a dire ch'elle tengono un poco dell'umor bizzarro di colui che dallo annientare le cose più belle cercava di salire in fama e di esser nelle bocche degli uomini.- Tra i sistemi - io risposi - che fecero nel mondo la loro comparsa, forse non tiene l'ultimo luogo quello che fu immaginato sulle qualità dei raggi della luna; e che potrete aver veduto voi medesima essere anche in voga tra i più. In sul fondamento che la luna presiede alla notte, come il sole fa al giorno, che il colore del sole tira all'oro e il colore della luna all'argento, e di simili altre varietà, avvisarono alcuni speculativi che i raggi della luna dotati esser dovessero di qualitàtotalmente contrarie ed opposte a quelli del sole. E peròse i raggi del sole sono caldi e secchi, come pur essere gli proviamo tuttodì, quei della luna esser doveano per propria natura freddi e umidi. DaI che ne veniva in conseguenza che fossero anche mal sani. In fatti il più delle persone, appena che la luna incomincia a innalzarsi sull'orizzonte e i suoi raggi piglian forza, si ritirano in casa, o credono avere il male di capo, se tanto o quanto passeggiando all'aria hanno bevuto della malignitàdel suo lume. Qui ancora inframetter si vollero gli osservatori delle cose naturali, e porre un tal sistema al crociuolo della esperienza. I raggi della luna vennero raccolti insieme, onde invigorire la operazion loro, nel foco di grandissime lenti, e quivi fu collocato un

termometro; è questo uno strumento che per la dilicatezza e sdegnosità sua, dirò così, mostra all'occhio il caldo ed il freddo: è fatto di una palla o caraffa di vetro, con un sottilissimo collo, la quale contiene dello spirito di vino, che, a ogni minimo grado di calore che senta, si dilata e monta su per il collo della caraffa, e si ristringe a ogni minimo grado di freddo e dibassa. Osservarono adunque che non si ristrinse punto, benché nel foco di taluna di quelle lenti i raggi della luna umidi e freddi, come si credeano, venissero ad esser di lunghissima mano più stretti insieme, e più densi che nol sono quando battono dirittamente sopra di noi. Talché oltre al rischiarar le notti, e ad inspirar nel cuor degli amanti un non so che di appassionato e languido che dolcemente gli attrista, non hanno i raggi di quel pianeta qualità altra niuna. - Ecco delle osservazioni - disse la Marchesa - che pur dovrebbono andare a genio di tutti, come quelle che lasciano stare le cose belle, e ne guariscono da vani e mal fondati timori. - I filosofi da sistemi - io rientrai qui a dire - paragonare si potrebbono a quella generazione di statisti, che per via di sistemi di altra natura promettono mari e mondi, e dannosi vanto di arricchire detto fatto le nazioni. E già non manca chi porga loro orecchio, ché tutti vorrebbono in picciol tempo divenire dotti, non meno che ricchi. Se non che gli uni trovansi alla fine di non aver fatto tesoro di altra cosa che di cedole di niun valore; e gli altri di moti di pressione, di rotazione e di simili altre cedole, o false monete della filosofia. Non picciolo adunque saràl'obbligo che noi aver dovremo alle osservazioni, se elle ne guariscono ancora dalle vane e mal fondate speranze. A chi mai potrebbono andare a genio

larghe promesse coll'attender corto,

il volere abbracciar tutto il mondo, e finalmente non istrigner nulla? Meglio èsenza dubbio poter far fondamento su quel poco che uno ha: e il vero filosofo ha da rassomigliare a quei savi principi che amano di avere uno stato non tanto esteso, quanto sicuro. Benché, di quanto non hanno mai le osservazioni esteso i confini del nostro sapere? Voi medesima, Madama, conosceste pur ieri come, mercéle osservazioni del microscopio, ha penetrato la nostra vista nel seno più riposto dei corpi, e come ha scorso l'ampiezza tutta dei cieli, mercé le osservazioni del telescopio: e così di mille scoperte bellissime arricchite ne vennero la storia naturale e l'astronomia. Non altrimenti che con lo studio dell'osservare si perfezionò la chimica, che arriva a risolvere i corpi ne' principi, onde sono composti, e quasi quasi a rimpastargli di bel nuovo; non altrimenti la nautica, per cui con tal sicurezza e rapidità si vola presentemente dall'uomo dall'uno all'altro emisfero. Né giàvi può essere nascosto, Madama, come la medicina, dove i sistemi sono tanto pieni di pericolo, non si può in altro modo perfezionare ed accrescere, se non che ragionando sobriamente, e osservando, per così dire, con intemperanza. Ma che più? all'osservare attentamente noi medesimi, al tener dietro passo passo al fanciullo, e ai progressi che fanno di mano in mano le facoltà dell'anima nell'uomo, abbiam l'obbligo del poco che siam giunti a discernere della origine e della formazione delle nostre idee nel profondo buio della metafisica. Il Neutono dipoi, mercé l'arte più fina dell'osservare, aperto ne ha i più occulti tesori della fisica: e dispiegando, come di lui cantò un suo compatriotta, la lucida vesta del giorno, ne trasse fuori e svelò finalmente agli uomini le fino allora nascoste proprietà della luce, di quella cosa, che anima tutte le altre cose e rallegra il mondo.Le più belle e ammirabili tessiture di essa luce voi vedrete al presente, Madama; e la verità vi ragionerà nella mente per bocca del Neutono.

Un raggio scagliato dal sole, - io ripresi - un raggio di luce per sottilissimo ch'e' sia, è realmente, siccome io vi dicea ieri, un fascetto d'infiniti altri raggi, ma non già tutti di un colore. Alcuni son rossi, altri ranciati o doré, altri gialli, altri verdi, altri azzurri, altri indachi, ed in fine altri violati. Primitivi ed anche omogenei si chiamano cotesti raggi, ciascuno de' quali ha un proprio e particolar colore; e da essi mescolati insieme ne vien formato uno eterogeneo o composto, come è un raggio del sole di color bianco, o per meglio dire che pende al doré. E così la luce è la miniera de' sette colori primari, di che si vengono poi dalla natura dipingendo variamente le cose: che non è già da credere ch'alcun raggio si tinga di rosso o di azzurro per la diversità della superficie in cui si scontra o de' mezzi per cui passa; ma dal seno istesso del sole, insieme col lume, reca seco un proprio ed inalterabil colore, benché non veduto da noi. - E come fu - disse la Marchesa - che il Neutono il vedesse egli? - Certo - io risposi - di molta acutezza qui gli fu bisogno: ma certo è altresì, che egli medesimo non l'avrebbe veduto mai, quando i raggi primitivi per natura non fossero tali che, cadendo tutti con la medesima obbliquità d'uno in altro mezzo, per esempio dall'aria nel vetro, questi non refrangessero più e quelli meno; onde vengono a stralciarsi e separarsi l'uno dall'altro; e il raggio totale o composto si risolve in tal modo ne' suoi componenti e parziali. Soggetti a maggior refrazione o più refrangibili si trova essere sopra tutti gli altri i violati; a minor refrazione gl'indachi: seguitano gli azzurri, appresso i verdi, indi i gialli e i doré, e finalmente i rossi, che refrangendo si torcon meno che tutti gli altri. - Nuove e maravigliose cose in vero, - disse qui la Marchesa - voi mi raccontate di questa luce. Ben parmi che aveste ragione, quando mi diceste l'altro dìche nel picciolo tragitto, che uno fa di Francia in Inghilterra, trova tutto cambiato: non solo la lingua, il governo,

i costumi, gli umori ed il clima; che tutt'altra cosa è per sino la luce ed il sole. Ma se a discoprire tal novità era bisogno di un gran filosofo, non sarà manco bisogno di lunghi discorsi a farla vedere agli occhi volgari. E se bastante si trova essere ogni minima cosa a rovinare un sistema, quanto non ci vorrà egli mai a stabilir quello che sia d'accordo col vero?

- Basta - diss'io - che voi, Madama, col pensiero finghiate d'essere in una stanza privata d'ogni lume, trattone quel poco che per uno stretto spiraglio e rotondo v'introduce un sottil raggio di sole, onde viene a stamparsi sul pavimento della stanza un'orma luminosa, o vogliam dire una picciola immagine del sole medesimo: indi a qualche distanza dello spiraglio intendiate trovarsi congegnato un prisma di vetro, che per traverso riceva quel raggio. Deve essere il prisma situato in maniera che con una faccia guardi a la volta della stanza, con l'altra lo spiraglio, e con la terza il muro che allo spiraglio è di rincontro, e con uno degli spigoli guardi il pavimento. Il raggio di sole, che penetra la faccia che guarda lo spiraglio, esce dipoi da quella che guarda il muro: di modo che il prisma, che nel raggio si ficca, quasi cuneo lo spezza, lo refrange e viene a buttarlo dirittamente sopra il muro della stanza, che allo spiraglio è di rincontro. Ora la traccia luminosa, che il raggio refratto imprime su pel muro, non è gia simile a quella che il raggio retto imprimeva sul pavimento. Quella era bianca, e poco meno che rotonda; questa è lunga cinque volte più che la non è larga, di figura quadrilunga, ma tondeggiata negli estremi: e in oltre ella è distinta de' sette colori annoverati poco avanti. Sono essi disposti in una schiera diritta, con tal ordine che il rosso tiene la parte inferiore; contiguo a questo è il doré; appresso è il giallo, indi il verde, poi l'azzurro, seguita l'indaco, e finalmente il violato sale più su che tutti gli altri, e tiene la parte suprema di quella schiera: così però che tra l'un primario e l'altro, tra il rosso e il doré, il doré e il giallo, e via discorrendo, ci sono innumerabili mezze tinte, che legano insensibilmente insieme l'un primario e l'altro.

- Pensate - disse qui la Marchesa - se la scala de' colori sarà perfetta. Non ci è dubbio che l'occhio vi abbia nulla da desiderare. - Ed io continuai: - Rivolgendo un poco il prisma intorno a se stesso, ora per un verso ed ora per l'altro, senza punto muoverlo di luogo, voi intenderete agevolmente, Madama, che il raggio di sole si fa più o meno obbliquo alla faccia su cui cade. Con ciò si viene a mutar l'ordine della refrazione, e si vede la immagine colorata salire o scendere su pel muro. Si fermi il prisma, quando il raggio, così all'entrare come all'uscire, sia egualmente inclinato alle facce del prisma; che allora appunto la immagine è della lunghezza che io vi diceva, e i colori sono anche più belli ed accesi. Tanto che

Né il superbo pavon sì vago in mostra

spiega la pompa dell'occhiute piume,

né l'iride sì bella indora e innostra,

il curvo grembo e rugiadoso al lume.

- Io mi figuro - disse la Marchesa - questi colori vivissimi, e come fiammeggianti, nella profonda oscurità di quella stanza. Certo che insino a qui molto dilettosa e vaga è questa osservazione; e il cammino che conduce alla verità non è altrimenti coperto di spine. - Ora per render ragione - io continuai - di così gran cangiamento converràdire l'una delle due: o la luce esser composta di varie specie di raggi diversamente colorati e diversamente refrangibili; e in tal caso il prisma altro non fa che scompagnarli al tragitto che fanno per esso; ed essi, così separati l'uno dall'altro, segnano su pel muro quella immagine colorata e bislunga: oppure converràdire la luce tingersi di nuovi colori in virtù della refrazione del prisma, ed in oltre ciascun raggio aprirsi, dividersi e dispergersi in più e più altri, perché la immagine del sole torni non solo diversamente colorata, m più lunga ancora a più doppi che larga; e a questo, che fu supposizione di un nostro filosofo detto Grimaldi, fu da lui posto nome dispersione della luce. Egli è forza, dico, chi non ammette la diversa refrangibilità, ricorrere alla dispersione del Grimaldi, a voler render ragione di quelle strane apparenze della immagine del sole refratta al prisma. - Adunque - disse la Marchesa - se di cotesta esperienza ne può render la ragione tanto il Grimaldìquanto il Neutono, la cosa rimane tuttavia in pendente; ed io m'aspettava di dover sentire una prova decisiva pel Neutono. - La prova decisiva - io risposi - la vi darà or ora l'istesso Neutono. Altrimenti non potrebbe sfuggire quella solenne e gravissima taccia che gli fu data da un grande oppositore, ch'egli ebbe, non ha gran tempo, in Italia: di cavare cioè da' suoi sperimenti più conseguenze che cavare non si possono, e di avere espressamente da questo sperimento cavata la diversa refrangibilità de' raggi solari. Ma tanto è lontano ch'egli fosse troppo corrivo a fermare il suo giudizio, che a trova lui medesimo avere asserito potersi da quello sperimento inferire la dispersion del Grimaldi; ed ancora quelle strane apparenze della immagine del sole poter forse in gran parte avvenire da una disuguaglianza di refrazioni fatta dal prisma, non già con regola costante, ma per abbattimento e a caso; e però non potervisi fondar ragionamento di sorte alcuna. Adunque per chiarir séed altri sopra tal faccenda, egli avvisòdi far questa prova. La immagine colorata fatta dal prisma la fece

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